Julian Assange recouvre la liberté après un accord avec la justice américaine
Julian Assange, le célèbre fondateur de WikiLeaks, est désormais un homme libre après quatorze années de batailles judiciaires complexes et médiatisées. Conformément à un accord avec la justice américaine, Assange a plaidé coupable d’obtention et de divulgation d’informations sur la défense nationale. Ce plaidoyer a été rendu devant le tribunal fédéral de Saipan, dans les îles Mariannes du Nord, un territoire américain du Pacifique, le 26 juin 2024.
Une saga judiciaire de quatorze ans
Assange, âgé de 52 ans, était poursuivi pour avoir publié des centaines de milliers de documents confidentiels américains au début des années 2010. Lors de son audience, il a reconnu avoir encouragé sa source, la militaire américaine Chelsea Manning, à fournir des informations classifiées. Assange a été condamné à une peine de 62 mois de prison, déjà couverte par les cinq années passées en détention provisoire. La juge Ramona V. Manglona a déclaré : « Vous pourrez sortir de cette salle d’audience en homme libre. »
Julian Assange Quitte le Tribunal et Se Dirige vers l’Australie
Julian Assange, vêtu d’un costume noir et d’une cravate ocre, a quitté le tribunal sans faire de déclaration. Il a ensuite pris un jet privé en direction de Canberra, la capitale australienne, conformément à l’accord de plaider-coupable qui lui interdit de retourner aux États-Unis sans autorisation.
Les réactions internationales
La libération de Julian Assange a suscité des réactions variées. Les Nations Unies ont salué cette décision, estimant que l’affaire soulevait des préoccupations en matière de droits humains. Le Premier ministre australien, Anthony Albanese, a décrit cette libération comme un « développement bienvenu ». L’épouse d’Assange, Stella Assange, a souligné que la priorité était désormais que son mari retrouve la santé après cinq années de détention difficile. Elle a également lancé un appel aux dons pour rembourser les 520 000 dollars dépensés pour l’affrètement de l’avion ramenant Assange en Australie.
Mike Pence Condamne l’Accord de Plaider-Coupable
Cependant, cette décision n’a pas été accueillie positivement par tout le monde. L’ancien vice-président américain Mike Pence a qualifié l’accord de « fausse justice », estimant qu’il déshonorait le service et le sacrifice des forces armées américaines. Assange, qui était visé par 18 chefs d’accusation, encourait théoriquement jusqu’à 175 ans de prison en vertu de la loi sur l’espionnage.
La fin d’un long bras de fer
Julian Assange avait été arrêté par la police britannique en avril 2019, après avoir passé sept ans réfugié dans l’ambassade d’Équateur à Londres pour éviter son extradition vers la Suède dans une enquête pour viol, qui a été classée sans suite. Depuis son arrestation, les appels à l’abandon des charges contre lui s’étaient multipliés, y compris de la part du gouvernement australien.
Julian Assange Échappe à l’Extradition aux États-Unis
L’accord de plaider-coupable, qui met un terme à cette longue saga judiciaire, intervient alors que la justice britannique devait examiner en juillet un recours d’Assange contre son extradition vers les États-Unis. Assange avait quitté le Royaume-Uni lundi dernier pour se rendre à Saipan, en acceptant les termes de cet accord.
L’avenir de WikiLeaks
Malgré ces années tumultueuses, les avocats d’Assange et ses soutiens restent déterminés à continuer le travail de WikiLeaks. « Le travail de WikiLeaks se poursuivra et M. Assange continuera avec force son combat en faveur de la liberté d’expression et de la transparence », a déclaré Barry Pollack, l’un des avocats d’Assange. La libération d’Assange marque la fin d’un chapitre significatif dans l’histoire des droits de l’homme et de la liberté de la presse, tout en ouvrant la voie à de nouvelles perspectives pour l’avenir de WikiLeaks et de ses idéaux.
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