Les effets d’une période prolongée de 240 jours dans l’espace sur le corps des astronautes abandonnés
Les astronautes Sunita Williams et Butch Wilmore ont été abandonnés dans l’espace pendant plus de deux mois, ce qui pourrait avoir des conséquences physiologiques sur eux en raison de leur séjour prolongé en orbite.
Perte de masse musculaire
Après seulement deux semaines dans l’espace, une personne peut perdre 20% de sa masse musculaire. Sur des missions plus longues allant jusqu’à six mois, ce pourcentage peut atteindre 30%, selon une étude de 2009 intitulée Acclimatation pendant le vol spatial : effets sur la physiologie humaine. Les muscles posturaux (comme le dos, le cou, les mollets et les quadriceps) sont les plus affectés, car ils ne sont pas sollicités pour maintenir le corps debout dans un environnement gravitationnel, c’est-à-dire sur Terre.
Motion sickness
Les astronautes sont connus pour souffrir de ce que l’on appelle l’acclimatation neurovestibulaire en raison de la microgravité pendant leur séjour dans l’espace. Cela affecte généralement les astronautes au cours des premiers jours de leur vol spatial, ainsi que lorsqu’ils réajustent leur corps à la gravité terrestre lorsqu’ils rentrent chez eux. Les symptômes de cette maladie comprennent : pâleur du visage, sueurs froides, conscience de l’estomac, nausées et, dans certains cas, vomissements.
Perte de masse osseuse
Pendant chaque mois passé dans l’espace, les astronautes peuvent perdre de un à deux pour cent de leur masse osseuse. Cela se compare à une perte de masse osseuse d’environ 0,5% à 1% par an pour les personnes âgées sur Terre, selon la BBC. Pour lutter contre cela, Williams et Wilmore devront faire 2,5 heures d’exercice par jour.
Radiations spatiales
Sur Terre, les êtres humains sont protégés des radiations spatiales par le champ magnétique de la planète, mais dans l’espace, les astronautes sont exposés à des niveaux de radiations variés et accrus, selon la NASA. Trois sources principales contribuent à l’environnement des radiations spatiales : les particules piégées dans le champ magnétique de la Terre, les particules énergétiques du Soleil et les rayons cosmiques galactiques. Ces radiations peuvent augmenter les risques de cancer et de maladies dégénératives telles que les maladies cardiaques si un astronaute y est exposé pendant de longues périodes.
Crédit image : MIGUEL J. RODRIGUEZ CARRILLO/AFP via Getty Images/NASA