Le procès des adultes accusés dans l’affaire Samuel Paty s’ouvre
Le procès des adultes accusés d’être impliqués dans l’assassinat de Samuel Paty s’est ouvert le 4 novembre devant la Cour d’Assise spéciale de Paris. Ils comparaissent pour leur rôle présumé dans la campagne de haine qui a conduit au meurtre du professeur d’histoire-géographie âgé de 47 ans le 16 octobre 2020 à Conflant-Saint-Honorine.
La nécessité de prendre conscience
Il est primordial que chacun prenne conscience de la gravité de la situation, c’est notamment l’objectif de Michel Paty durant ce procès. Rien n’est anodin dans l’attaque contre la laïcité. Il n’est pas anodin de la part des islamistes de qualifier de phobie de l’islam toute prise de position qui ne leur convient pas. Traiter un professeur en France aujourd’hui d’islamophobe est une mise en danger qui peut conduire à une décapitation, comme cela a été le cas pour Samuel Paty, ou à une égorgement, comme cela est arrivé malheureusement à Dominique Bernard peu après.
La lutte contre l’islamisme radical
Il est essentiel que chacun comprenne que l’enjeu de ce procès ne se limite pas à l’aspect strictement criminel qui sera jugé par la Cour d’Assise. C’est une prise de conscience du risque de déstabilisation violente de notre société au nom de l’islamisme qui est en jeu aujourd’hui.
Les accusés et leurs charges
Parmi les accusés, on retrouve deux jeunes amis de l’assassin Abdouak Anzarov, qui répondront de complicité d’assassinat terroriste, un crime passible de la réclusion criminelle à perpétuité.
Les six autres accusés sont jugés pour leur participation à une association de malfaiteurs terroristes criminels, un crime passible de 30 ans de réclusion criminelle. Brahim Snina, le père de la collégienne de 13 ans qui avait menti en affirmant que Samuel Paty avait demandé aux élèves musulmans de quitter sa classe avant de montrer des caricatures de Mahomet, figure parmi eux.
De plus, Brahim Snina et un autre accusé, Abdelakim Sefriou, sont soupçonnés d’avoir massivement relayé de fausses informations sur les réseaux sociaux et d’avoir désigné Samuel Paty comme cible. Ils sont en détention provisoire depuis les faits.
La quête d’innocence
Depuis des années, Brahim Snina attendait d’avoir la possibilité de s’exprimer et de prouver son innocence. Il est inimaginable pour lui d’être lié, directement ou indirectement, à ce crime odieux. Durant ce procès, il pourra répondre à toutes les questions qui pourront être posées par les parties civiles.
L’automne dernier, la fille de Brahim Snina et cinq autres anciens collégiens ont été condamnés à des peines allant de 14 mois avec sursis à 2 ans de prison, dont 6 mois ferme, à l’issue d’un procès à huis clos devant le tribunal pour enfants.