Responsabilité et transparence
En tant que chef de l’administration des finances, j’assume entièrement mes responsabilités. J’endosse toutes les responsabilités de mes services, mais je tiens à souligner qu’il n’y a eu ni faute, ni dissimulation, ni volonté de tromper. Nous avons malheureusement commis une grave erreur technique dans l’évaluation des recettes, ce qui nous en payons le prix. J’ai répondu avec détermination et transparence, car c’est toujours mon objectif principal.
Protection des Français pendant les crises
Pendant la crise de l’inflation et la crise du Covid, notre priorité a été la protection massive et efficace des Français. Nous avons pris des mesures pour protéger les salariés et les entrepreneurs. Nous avons résisté à l’avalanche de dépenses supplémentaires demandées par tous. Maintenant que ces crises sont derrière nous, il est temps de revenir à la normale.
Retour à la normalité et défis actuels
En 2023, nous devons sortir définitivement des mesures prises contre l’inflation. Cependant, cela est plus difficile en France, car toute nouvelle dépense publique est considérée comme un acquis. Retirer une dépense conjoncturelle est extrêmement compliqué. Il est important de comprendre pourquoi le modèle a commis une erreur aussi importante. Selon l’Inspection Générale des Finances (IGF), 80% de cette erreur est due aux facteurs externes liés aux conséquences du Covid et de la crise inflationniste. Seulement 20% sont attribuables à des erreurs du modèle de prévision. Ce débat est fondamental pour l’avenir des finances publiques et le redressement budgétaire de notre pays.
La raison des déficits en France
La raison principale des déficits en France n’est pas l’événement exceptionnel sur les recettes, mais le poids des dépenses sociales et notre volume de travail insuffisant. Le ministre des Finances propose les économies nécessaires pour sécuriser la cible de déficit. Il défend sa décision et débat avant la décision finale. Nous n’avions aucun désaccord fondamental avec le président de la République. J’ai maintenu l’objectif de déficit à 4,4% pour 2024 malgré les accusations brutales contre moi.
Difficultés anticipées et informations non définitives
Dès le 8 janvier 2024, j’ai indiqué clairement que la situation était difficile et que le plus dur était devant nous. Je ne disposais pas d’autres informations que des informations non définitives à ce moment-là. Nous avons traversé la crise économique la plus grave depuis 1929, avec une inflation galopante jamais vue depuis les années 70. Malgré cela, nous n’avons jamais cédé à la facilité d’augmenter les impôts.
Conclusion
Je souhaite souligner l’importance du débat sur nos finances publiques et le redressement budgétaire de notre pays. Nous ne devrions pas laisser six mois d’accusations brutales effacer sept ans de travail collectif. Je suis fier de notre action, même si cela a entraîné une dette colossale qui pèse sur les Français. Merci.