La découverte d’un minerai rare pourrait rapporter des milliards au Japon
Une découverte qui pourrait rapporter gros
Le Japon pourrait avoir touché le jackpot en découvrant un minerai rare qui pourrait lui rapporter des milliards à l’avenir. Une enquête menée plus tôt cette année par la Fondation Nippon en collaboration avec l’Université de Tokyo a révélé que le fond marin autour de l’île de Minami-Tori-shima contient environ 610 000 tonnes de cobalt et 740 000 tonnes de nickel. Ces matériaux très recherchés sont deux des composants essentiels nécessaires à la fabrication de batteries de véhicules électriques (VE). Cela équivaut à 11 ans de consommation nationale, ce qui signifie que le Japon pourrait se retrouver avec un solde bancaire plutôt élevé dans les années à venir. Selon Nikkei Asia, 230 millions de tonnes de ces minéraux rares ont été découvertes entre avril et juin.
Une découverte d’envergure
Une équipe d’experts a effectué des relevés sur 100 sites du fond marin à l’aide de véhicules sous-marins télécommandés, ce qui leur a permis d’explorer les profondeurs. Ces impressionnantes machines ont été guidées à des profondeurs de 5 200 à 5 700 mètres avant de confirmer qu’un champ de nodules riches en manganèse se trouvait sur le fond marin, à environ 1 200 km de Tokyo. Selon la publication, les nodules de magnésium, qui contiennent du cobalt et du nickel, se sont formés au fil des millions d’années alors que les métaux transportés dans l’océan se fixaient aux os de poissons et se collaient au fond marin. De plus, on pense que ces dépôts contiennent du cuivre, un autre élément précieux.
Des perspectives prometteuses
Cette découverte de minéraux rares pourrait être un véritable jackpot pour l’industrie des VE au Japon. En utilisant le cobalt et le nickel provenant de l’océan, le pays pourra réduire sa dépendance vis-à-vis d’autres pays et répondre à la demande interne en batteries de VE, selon Interesting Engineering. Yasuhiro Kato, professeur spécialisé en géologie des ressources à l’Université de Tokyo, a déclaré que les excavateurs prévoient d’extraire trois millions de tonnes par an de ces dépôts. L’équipe utilisera des navires miniers étrangers pour extraire plusieurs milliers de tonnes de nodules chaque jour à partir de 2025. De plus, ils souhaitent que leurs efforts contribuent à établir un cadre de commercialisation en collaboration avec le secteur privé. Finalement, nous espérons que les résultats de nos recherches aideront à stimuler la croissance du Japon en établissant une chaîne d’approvisionnement intérieure allant de l’extraction des ressources à la fabrication, et feront du Japon une nation véritablement axée sur la science, la technologie et l’océan, indique un communiqué de presse de l’Université de Tokyo.