L’abrogation de la réforme des retraites : une victoire politique en commission
La gauche se réjouit d’une première victoire à la commission des Affaires sociales de l’Assemblée. En effet, une proposition de loi de la France insoumise visant à ramener l’âge de départ en retraite de 64 à 62 ans a été adoptée grâce au soutien de l’extrême droite. Cette proposition avait déjà été déposée par le RN, mais la gauche ne l’avait pas votée par souci d’indépendance. Le texte sera discuté dans l’hémicycle le 28 novembre prochain.
Le long parcours législatif avant l’abrogation
Cependant, l’abrogation de la réforme des retraites est encore loin d’être réalisée. Le texte devra d’abord être débattu au Sénat fin janvier, où il est peu probable qu’il soit adopté en raison de l’absence de sénateurs insoumis et lepénistes. Même s’il est à nouveau approuvé en deuxième lecture à l’Assemblée en février, il risquerait d’être rejeté en commission mixte paritaire. Il est donc peu probable que le texte aboutisse entièrement à l’abrogation de la réforme.
La position des socialistes face à cette abrogation
Le Parti socialiste, quant à lui, est confronté à un dilemme. En effet, le texte des insoumis annule également l’allongement de la durée de cotisation décidée par la réforme Touraine en 2013, une mesure que le PS avait soutenue à l’époque. Il sera intéressant de voir si les députés socialistes supprimeront cette mesure. Cependant, étant donné l’opposition de l’exécutif à cette abrogation, il est peu probable que la procédure donnant le dernier mot à l’Assemblée soit enclenchée.
La pression maintenue par la gauche
Malgré la complexité du processus législatif, la gauche continue de mettre la pression sur le gouvernement et de mobiliser sa base. L’anti-macronisme et l’opposition à la réforme des retraites restent les principales motivations du Nouveau Front populaire. L’alliance avec l’extrême droite est une manière de démontrer que le gouvernement Barnier n’a pas de majorité. Certaines questions, telles que le coût pour les finances publiques et le niveau des pensions, restent en suspens. Cependant, pour l’instant, la gauche préfère célébrer cette victoire politique et médiatique.