Les députés de La France insoumise souhaitent abroger le délit d’apologie du terrorisme
Les députés de La France insoumise ont déposé une proposition de loi visant à abroger le délit d’apologie du terrorisme, estimant que ce dernier était utilisé contre la liberté d’expression. Ils dénoncent l’instrumentalisation de la lutte antiterroriste.
Des manifestations, des conférences, des expressions publiques interdites
Sous l’expression d’apologie du terrorisme, les responsables syndicaux ont été inquiétés, poursuivis et condamnés à des peines allant jusqu’à l’emprisonnement. Les députés affirment que des manifestations, des conférences et des expressions publiques ont également été interdites, empêchées et étouffées. Certains événements de campagne de candidats LFI ont même été annulés avant les élections législatives.
Une instrumentalisation accrue depuis le 7-Octobre
Les élus dénoncent une instrumentalisation accrue depuis le 7-Octobre, renforcée par une circulaire du 10 octobre 2024 du garde des Sceaux Eric Dupond-Moretti qui incitait les parquets à poursuivre les infractions à caractère antisémite.
Réactions et désaccords
Certains élus du socle commun et du Rassemblement national s’insurgent contre la proposition de loi LFI. Le ministre de l’Intérieur, Bruno Retailleau, estime qu’il est difficile de faire plus ignoble. Jordan Bardella, le patron du Rassemblement national, réagit en accusant Jean-Luc Mélenchon et ses amis de vouloir légaliser le soutien au Hamas et à l’idéologie islamiste. Le député et ex-chef de file du groupe LREM à l’Assemblée, Sylvain Maillard, dénonce quant à lui cette proposition de loi comme une folie. Xavier Bertrand, président des Hauts-de-France, s’interroge sur les affinités des élus et jusqu’où ils iront dans l’abject. En résumé, les députés de La France insoumise souhaitent abroger le délit d’apologie du terrorisme, qu’ils estiment être utilisé contre la liberté d’expression. Ils dénoncent l’instrumentalisation de la lutte antiterroriste et pointent du doigt des restrictions injustifiées sur les manifestations, les conférences et les expressions publiques. Cette proposition de loi suscite des réactions et des désaccords de la part d’autres élus.