Les députés de La France insoumise souhaitent abroger le délit d’apologie du terrorisme
Les députés de La France insoumise ont déposé une proposition de loi visant à abroger le délit d’apologie du terrorisme. Ils estiment que ce délit est utilisé contre la liberté d’expression. Selon eux, des responsables syndicaux ont été inquiétés, poursuivis et condamnés à des peines de prison au nom de l’apologie du terrorisme. Ils soulignent également que des manifestations, des conférences et des expressions publiques ont été interdites et étouffées. Cette proposition de loi a été déposée par le député du Nord Ugo Bernalicis, qui souhaite supprimer ce délit créé par une loi de 2014. Selon lui, la loi du 29 juillet 1881 qui traite des faits relevant des délits d’apologie de crime, d’apologie de crime de guerre et d’apologie de crime contre l’humanité suffit dans ce domaine. Les députés de La France insoumise dénoncent également une instrumentalisation accrue de ce délit depuis le 7 octobre, renforcée par une circulaire du garde des Sceaux Eric Dupond-Moretti incitant les parquets à poursuivre les infractions à caractère antisémite. Ils estiment que certaines condamnations sont justifiées, mais que d’autres procédures sont extrêmement inquiétantes et révèlent une attaque sans précédent contre la liberté d’expression en France. En réaction à cette proposition de loi, le ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau a déclaré qu’il était difficile de faire plus ignoble. Le patron du Rassemblement national, Jordan Bardella, a accusé Jean-Luc Mélenchon et ses amis de vouloir légaliser le soutien au Hamas et à l’idéologie islamiste. Sylvain Maillard, député et ex-chef de file du groupe LREM à l’Assemblée, a qualifié cette proposition de loi de folie. Gabriel Attal, patron des députés Ensemble pour la République, a demandé aux chefs de groupes de gauche écologiste, socialiste et communiste à l’Assemblée de se désolidariser de cette proposition de loi et de défendre les valeurs de la République. Olivier Faure, premier secrétaire du PS, a quant à lui affirmé que la définition du délit d’apologie du terrorisme doit être précisée pour éviter les dérives, mais regrette que la proposition de loi abroge ce délit purement et simplement. Source de l’article : France info.
