La demande d’une loi cadre intégrale contre les violences sexuelles rejetée par le gouvernement
Le gouvernement a rejeté la demande d’une coalition d’organisations féministes qui réclamait l’adoption d’une loi-cadre intégrale pour lutter contre les violences faites aux femmes. Selon le ministre des Solidarités, de l’Autonomie et de l’Egalité entre les femmes et les hommes, Paul Christophe, il est essentiel de d’abord consolider la mise en œuvre des lois déjà existantes. Lors des questions au gouvernement, plusieurs députées ont interpellé le ministre sur cette demande formulée par une coalition regroupant 63 organisations féministes, enfantistes et syndicales. Ces dernières estiment que la législation actuelle est morcelée et incomplète et ont proposé 140 mesures pour lutter contre toutes les formes de violences sexuelles. Ces mesures couvrent différents domaines tels que la Justice, les forces de l’ordre, l’éducation et la santé et visent à lutter contre des problématiques telles que le harcèlement, l’inceste, la pédocriminalité, les cyberviolences, l’industrie pornocriminelle et les violences gynécologiques. Le ministre a exprimé son attention aux difficultés rencontrées par les associations qui accompagnent les femmes victimes de violence. Il a souligné leur fragilité financière, notamment en raison de l’extension de la Prime Ségur de 183 euros net par mois aux salariés du secteur sanitaire, social et médico-social en août dernier, sans garantie de compensation financière de la part de l’Etat. Malgré cette demande d’une loi-cadre intégrale, le gouvernement a fait savoir qu’il privilégiait la mise en œuvre des lois existantes avant d’envisager de nouvelles mesures législatives dans ce domaine.
Conclusion
Le gouvernement français a rejeté la demande d’une coalition d’organisations féministes visant à adopter une loi-cadre intégrale pour lutter contre les violences sexuelles. Selon le ministre de l’Egalité entre les femmes et les hommes, il est nécessaire de consolider la mise en œuvre des lois déjà en place avant d’envisager de nouvelles mesures législatives. Cette décision a suscité des réactions de la part des associations qui estiment que la législation actuelle est morcelée et incomplète. Elles proposent ainsi 140 mesures pour couvrir tous les aspects des violences sexuelles. Cependant, le gouvernement met en avant les difficultés financières des associations et affirme qu’il est primordial de soutenir l’application des lois existantes avant d’envisager de nouvelles actions dans ce domaine.