Le gouvernement écarte l’idée d’une loi cadre intégrale contre les violences sexuelles réclamée par les associations
Le ministre de l’Egalité entre les femmes et les hommes estime qu’il faut d’abord mettre en œuvre les dernières lois votées.
Le gouvernement priorise la mise en œuvre des lois existantes
Le gouvernement a écarté la demande d’une coalition d’organisations féministes d’une loi-cadre intégrale contre les violences faites aux femmes, jugant plutôt prioritaire la mise en œuvre des lois existantes. Paul Christophe, ministre des Solidarités, de l’Autonomie et de l’Egalité entre les femmes et les hommes, a déclaré : Avant d’envisager une nouvelle loi, il nous semble prioritaire de consolider la mise en œuvre des dernières qui ont été votées.
Une coalition propose une loi-cadre intégrale et des mesures pour lutter contre les violences sexuelles
Jeudi dernier, une coalition de 63 organisations féministes, enfantistes et syndicales a demandé une loi-cadre intégrale pour lutter contre les violences sexuelles dans toutes leurs dimensions. Elles ont proposé 140 mesures couvrant différents domaines tels que la justice, les forces de l’ordre, l’éducation et la santé pour combattre les différentes formes de violences sexuelles telles que le harcèlement, l’inceste, la pédocriminalité, les cyberviolences, l’industrie pornocriminelle et les violences gynécologiques.
Les préoccupations des associations et l’extension de la prime Ségur
Paul Christophe a affirmé être attentif aux difficultés financières des associations qui accompagnent les femmes victimes de violences. Il a été alerté sur leur fragilité due à l’extension de la prime Ségur de 183 euros net par mois aux salariés du secteur sanitaire, social et médico-social, sans garantie de compensation financière de l’Etat. En conclusion, le gouvernement a rejeté l’idée d’une loi cadre intégrale contre les violences sexuelles, préférant se concentrer sur la mise en œuvre des lois déjà en place. Cependant, les associations continuent de demander des mesures plus globales pour lutter contre ces violences et sont confrontées à des difficultés financières.