Violence absolue, déplorable et affligeante : altercation entre députés à l’Assemblée nationale Une vive altercation est survenue ce jeudi soir à l’Assemblée nationale entre le député MoDem Nicolas Turquois et le député LFI Antoine Léaument. Cet incident a provoqué des remous dans l’hémicycle et a nécessité l’intervention des huissiers, selon des sources parlementaires. Deux versions contradictoires s’opposent concernant cet événement. Antoine Léaument a déclaré depuis son banc de député : Votre collègue est venu me menacer… Heureusement Monsieur Fesneau [le dirigeant du groupe MoDem à l’Assemblée] que vous étiez là pour retenir le collègue de votre groupe et que les huissiers sont intervenus, car sinon je ne suis pas sûr du fait que je ne me serais pas pris une beigne. De son côté, Nicolas Turquois a admis que Ce n’est jamais légitime de s’emporter. Après j’ai exprimé ce que je ressens en tant qu’homme. Cette altercation a suscité de vives réactions au sein de la classe politique. Maud Bregeon, porte-parole du gouvernement, a qualifié cet épisode de déplorable et affligeant. Elle estime que ce type d’incident porte préjudice à tous les politiciens et à l’image qu’ils renvoient. Je ne peux que le déplorer parce qu’à la fin, au-delà des individualités, c’est l’image que nous renvoyons collectivement qui est affaiblie, a-t-elle ajouté. Malgré les critiques, Maud Bregeon estime néanmoins qu’il est légitime et sain que des députés défendent leurs convictions par des amendements. Manon Aubry, députée européenne LFI, a quant à elle qualifié l’action des Macronistes de violence absolue au lendemain de la niche parlementaire de son parti à l’Assemblée nationale. Elle affirme que la gauche et le RN ont échoué à faire voter la proposition de loi visant à abroger la réforme des retraites, car les députés macronistes ont choisi de faire de l’obstruction parlementaire. Selon elle, les députés macronistes ajoutent désormais à la violence sociale de cette réforme des retraites, une violence physique. Manon Aubry met en garde en déclarant que le gouvernement paiera la monnaie de sa pièce lors du match retour avec la motion de censure la semaine prochaine. Cet incident à l’Assemblée nationale met en évidence les tensions politiques et les divergences d’opinions exacerbées autour de la réforme des retraites. Il soulève également des interrogations quant à l’image et à la crédibilité des politiciens en général. Il est essentiel que les débats restent respectueux et que la violence verbale ou physique ne trouve pas sa place dans notre démocratie.