Jusqu’à 16 ans de réclusion pour les accusés du procès de l’assassinat de Samuel Paty : verdict imminent

Jusqu’à 16 ans de réclusion pour les accusés du procès de l’assassinat de Samuel Paty : verdict imminent

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Au procès de l’assassinat de Samuel Paty, jusqu’à 16 ans de réclusion criminelle requis à l’encontre des huit accusés

Alors que le procès de l’assassinat de Samuel Paty entre dans sa septième semaine, le Parquet national antiterroriste (Pnat) a requis des peines allant de 18 mois de prison avec sursis à 16 ans de réclusion criminelle à l’encontre des huit accusés impliqués. L’auteur de l’attentat avait été tué par la police le jour même.

Une grande hétérogénéité dans les peines requises

Le Pnat a demandé des peines judiciaires qui varient selon les profils et les degrés d’implication des accusés. Pour certains, des peines moins lourdes ont été requises, suscitant la colère des parties civiles. Par exemple, Priscilla Mangel a été accusée d’être active au sein de la sphère jihadiste, mais n’a pas été démontré qu’elle connaissait l’engagement du terroriste. Une peine de 18 mois d’emprisonnement avec sursis a donc été requise à son encontre. Quant à Yusuf Cinar, il est accusé d’apologie publique du terrorisme par un moyen de communication en ligne et une peine d’un an d’emprisonnement a été requise.

L’accusation d’association de malfaiteurs terroriste

En revanche, pour deux autres accusés issus de la sphère jihadiste, Louqmane Ingar et Ismaïl Gamaev, l’accusation d’association de malfaiteurs terroriste a été maintenue. Le Pnat a donc requis une peine de 3 ans d’emprisonnement, dont 2 ans avec sursis, pour Louqmane Ingar, et une peine de 5 ans d’emprisonnement, dont 18 mois avec sursis, pour Ismaïl Gamaev qui est le seul à avoir reconnu sa culpabilité.

La peine la plus lourde requise pour les deux principaux complices

Pour Azim Epsirkhanov, le meilleur ami de l’auteur de l’attentat, une peine de 16 ans de réclusion criminelle assortie d’une période de sûreté des deux tiers a été requise. Quant à Naïm Boudaoud, un autre complice, une peine de 14 ans de réclusion criminelle avec une période de sûreté des deux tiers a été demandée. Ces deux accusés encourent pourtant la réclusion criminelle à perpétuité, car ils ont été renvoyés pour complicité de terrorisme.

Le rôle crucial des instigateurs de la haine

Les magistrats antiterroristes ont souligné le rôle crucial de Brahim Chnina, le père de la collégienne à l’origine de la rumeur accusant Samuel Paty, et du prédicateur islamiste Abdelhakim Sefrioui, dans la campagne numérique de haine qui a précédé l’assassinat. Le Pnat a requis 10 ans de réclusion criminelle pour Brahim Chnina et 12 ans pour Abdelhakim Sefrioui, assortis d’une période de sûreté des deux tiers. Ces deux accusés ont allumé les mèches numériques qui ont conduit à la violence jihadiste contre le professeur.

Une victime innocente d’un crime abject et absurde

Les avocats généraux ont rappelé que Samuel Paty était une victime innocente, mort de manière abjecte et absurde. Ils ont souligné la qualité du cours donné par le professeur et ont réaffirmé son absence de volonté de choquer. Les peines requises ont provoqué la colère des parties civiles, qui les ont qualifiées de scandaleuses. Le verdict sera rendu à la fin de la semaine.

Auteur

Jérôme Leroux, 31 ans, est un auteur passionné du monde du gaming, du cinéma et des séries. Originaire de Nantes, il a débuté sa carrière dans le journalisme en tant que contributeur indépendant pour des publications locales.

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