Retraites : une discussion ouverte sans conditions préalables, selon la ministre Astrid Panosyan-Bouvet
La ministre chargée du Travail et de l’Emploi, Astrid Panosyan-Bouvet, a souligné lors de son intervention dans l’émission Questions politiques sur France Inter, Le Monde et franceinfo (canal 27) le 5 janvier, que François Bayrou souhaite une discussion ouverte sans conditions préalables sur la réforme des retraites. Elle a affirmé que le gouvernement laisserait le Premier ministre annoncer les détails de cette réforme dans le cadre de la déclaration de politique générale prévue le 14 janvier. La ministre a également rappelé que le gouvernement privilégiait une approche basée sur la participation des partenaires sociaux tout en tenant compte des impératifs financiers.
Des aménagements justes et raisonnables
Astrid Panosyan-Bouvet a plaidé en faveur d’aménagements justes et raisonnables, notamment pour les carrières pénibles. Elle a souligné l’importance d’aborder les sujets relatifs à la pénibilité, aux carrières des femmes et aux poly-pensionnés. Selon elle, ces questions devraient être au centre des discussions. La ministre a également exprimé son souhait de voir les discussions progresser rapidement, estimant qu’un délai de trois à quatre mois serait raisonnable.
Une discussion sans conditions préalables
Interrogée sur la possibilité de discuter de la réforme des retraites avec les députés socialistes qui menacent de censurer le gouvernement si leurs préoccupations ne sont pas prises en compte, Astrid Panosyan-Bouvet a déclaré qu’elle ne fermait la porte à personne. Cependant, elle a souligné qu’une discussion de bonne foi ne devrait pas être conditionnée à des préalables. Il est essentiel d’entrer dans cette discussion ouverte et sincèrement, a-t-elle ajouté.
La perspective d’un système à points
Astrid Panosyan-Bouvet a également abordé la question du système de retraite à points. Elle considère que cela pourrait être une perspective intéressante, mais elle souligne qu’il ne faut pas se faire d’illusions. Elle rappelle que la Suède a mis entre 15 et 20 ans pour mettre en place ce système à points, tout en ayant effectué des aménagements intermédiaires. La ministre conclut en précisant qu’elle n’a pas l’intention de préempter cette discussion qui appartient principalement aux partenaires sociaux.
Ainsi, Astrid Panosyan-Bouvet affirme la volonté du gouvernement d’engager une discussion ouverte et sincère sur la réforme des retraites, sans conditions préalables. Elle met en avant la nécessité d’aménagements justes et raisonnables, en particulier pour les carrières pénibles. La ministre souligne également que la perspective d’un système à points doit être envisagée avec réalisme, en prenant en compte les expériences d’autres pays. La discussion sur cette réforme appartient avant tout aux partenaires sociaux.