Influenceur algérien renvoyé vers la France : trois questions sur les moyens évoqués par Bruno Retailleau pour faire pression sur l’Algérie
Mesures envisagées par Bruno Retailleau
Bruno Retailleau, ministre de l’Intérieur français, a récemment exprimé son mécontentement face au refus de l’Algérie d’accueillir un influenceur algérien expulsé de France. Face à cette situation, le ministre cherche à exercer une pression sur l’Algérie en envisageant trois mesures spécifiques : les visas, les droits de douane et l’aide publique au développement.
1. Impact des visas sur les relations franco-algériennes
L’inquiétude de Bruno Retailleau envers le nombre de visas accordés par la France à des Algériens réside dans le déséquilibre avec le nombre de laissez-passer consulaires accordés par l’Algérie. En 2023, la France a octroyé 200 000 visas à des Algériens tandis que l’Algérie n’a délivré que 470 laissez-passer consulaires. Cette disparité crée une situation de tension entre les deux pays depuis plusieurs années, avec une baisse constante des demandes acceptées.
2. Les droits de douane en question
Concernant les droits de douane, leur modification nécessiterait une approbation de l’Union européenne dans leur ensemble, car ils sont actuellement régis par l’UE. Certains produits agricoles exportés par l’Algérie bénéficient de tarifs préférentiels, avec des réductions allant de 40 à 100%.
3. L’aide publique au développement de la France envers l’Algérie
En ce qui concerne l’aide publique au développement de la France envers l’Algérie, il convient de noter que cette question est complexe. En 2022, la France a alloué 132 millions d’euros d’aide publique au développement à l’Algérie, soit environ 600 millions d’euros sur cinq ans. Toutefois, une grande partie de cette somme ne parvient pas directement à l’Algérie. Une grande partie est destinée aux frais de scolarité des étudiants algériens dans les universités françaises, et le reste finance des actions menées par des ONG françaises en Algérie. Il est important de souligner que la plupart de ces fonds sont sous forme de prêts.