Seconde journée de solidarité : travailler sept heures de plus pour financer la dépendance
Le gouvernement français envisage de réintroduire la mesure de la seconde journée de solidarité, qui avait été écartée précédemment, dans le débat sur le budget. Cette mesure consiste à travailler sept heures de plus par an, aussi bien dans le secteur privé que dans la fonction publique, afin de financer la dépendance et la perte d’autonomie des personnes âgées. Initialement introduite en 2004, cette seconde journée de solidarité est estimée par le gouvernement à deux milliards d’euros de recettes supplémentaires pour la Sécurité sociale. Cependant, cette proposition n’est pas très bien accueillie, tant par les entreprises que par les salariés. Les entreprises s’opposent à cette mesure, car elle entraînera une augmentation de leurs cotisations de solidarité pour l’autonomie, dont elles s’acquittent déjà auprès de la sécurité sociale. Ce taux passerait de 0,3% à 0,6%. Les employeurs auront le choix d’organiser ces sept heures de travail supplémentaires, que ce soit en supprimant un jour de RTT ou en les fractionnant sur plusieurs jours. Du côté des salariés, cette proposition n’est pas non plus populaire, car cela signifie travailler un jour de plus sans être rémunéré. C’est d’ailleurs pour éviter d’éventuels mouvements sociaux que cette mesure avait été retirée du texte en commission mixte paritaire après son adoption au Sénat en novembre. Le gouvernement est confronté au défi de trouver plus de 20 milliards d’euros pour boucler son budget, en particulier après les concessions faites au Parti socialiste. Cependant, il est possible que la gauche ne soutienne pas cette proposition, car cela impliquerait une nouvelle fois de solliciter les travailleurs. En conclusion, la mesure de la seconde journée de solidarité, consistant à travailler sept heures de plus par an pour financer la dépendance, est de nouveau discutée dans le cadre du budget. Cette proposition rencontre des oppositions tant du côté des entreprises que des salariés, mais le gouvernement cherche des solutions pour combler son déficit budgétaire.