Baisse annoncée du budget de la recherche : Une décision irréversible
La recherche ne doit pas être soumise aux fluctuations politiques
La directrice générale de l’Institut Pasteur, Yasmine Belkaid, s’alarme de la diminution du budget de la recherche et de l’enseignement supérieur. Alors que le projet de loi de finances 2025 prévoit une coupe de 630 millions d’euros, cette décision met en péril les avancées scientifiques. Yasmine Belkaid souligne que la récente crise du Covid-19 a déjà démontré notre vulnérabilité face aux maladies infectieuses. Diminuer les investissements dans la recherche nous rendra encore plus dépendants d’autres pays pour trouver des solutions à l’avenir. Les États-Unis, par exemple, investissent de manière continue depuis 60 ans, ce qui a conduit à des découvertes majeures. Il est donc crucial de protéger la recherche sur le long terme afin de préserver notre société.
Des conséquences directes sur les chercheurs et l’écosystème français de la recherche
La baisse du budget de la recherche aura un impact direct sur les travaux des chercheurs français. Yasmine Belkaid rappelle que 17% du budget de l’Institut Pasteur provient des subventions de l’État. Une réduction de ces ressources aura donc des conséquences sur tous les acteurs de la recherche en France, tels que l’Inserm ou l’APHP. La directrice générale de l’Institut Pasteur s’indigne du fait que la recherche soit souvent sujette aux fluctuations politiques. Selon elle, la recherche doit être considérée comme un bien commun, protégé et soutenu sur le long terme.
La France à la traîne en termes d’investissement dans la recherche
Yasmine Belkaid déplore le manque chronique d’investissement dans la recherche en France. Malgré son statut économique élevé, la France est l’un des pays qui investit le moins dans ce domaine. Elle compare cette situation avec celle des États-Unis, où les investissements dans la recherche sont continus depuis plusieurs décennies. Les États-Unis ont su tirer profit de cette constance, donnant ainsi des résultats probants comme le développement conjoint du vaccin contre le Covid-19 par des scientifiques américains et allemands. Yasmine Belkaid pointe également une différence de mentalité face au risque entre les deux pays. Les États-Unis sont plus enclins à prendre des risques pour favoriser l’innovation, tandis qu’en France, la peur et l’anxiété freinent la valorisation du risque. En conclusion, la baisse du budget de la recherche est une décision irréversible qui compromettra les avancées scientifiques de notre pays. Il est essentiel de protéger et de soutenir la recherche sur le long terme afin de garantir notre indépendance et de préparer les solutions de demain.