Le livre de la porte-parole du ministère de l’Intérieur, Camille Chaize : un récit franc et critique
Camille Chaize, commissaire de police et porte-parole du ministère de l’Intérieur depuis 2019, a décidé de démissionner suite à la publication de son livre intitulé Porte-Parole. Dans cet essai de 300 pages, qui sera disponible en librairie à partir du jeudi 23 janvier 2025, elle raconte avec franchise son expérience au sein du ministère et adresse des critiques envers le syndicat Alliance Police nationale, classé à droite. Dans son ouvrage, Camille Chaize ne mâche pas ses mots concernant le pouvoir laissé aux syndicats de police, devenus très puissants au fil du temps. Elle souligne notamment une manifestation polémique organisée en mai 2021, lors de laquelle ces organisations ont fait entendre leur voix devant l’Assemblée nationale en déclarant que Le problème de la police, c’est la justice, sans que cela ne suscite de réaction de la part des autorités centrales. Pour la commissaire, si l’administration ne fixe pas de limites claires, les conséquences en seront lourdes pour tous. Le syndicat Alliance Police nationale est particulièrement visé par les critiques de Camille Chaize. Ce dernier l’avait critiquée en début d’année 2022, suite à ses interventions dans les médias après la révélation de propos offensants tenus par un policier envers une victime d’agression sexuelle. La porte-parole avait alors condamné ces propos inacceptables, mais Alliance avait émis des réserves envers son discours. Dans son livre, Camille Chaize ne cache pas son agacement face aux critiques de certains membres de sa profession qui refusent de remettre en question leurs pratiques, privilégiant une posture corporatiste. Au-delà de ces critiques envers le syndicat de police, l’auteure règle également ses comptes avec d’autres acteurs politiques. Elle vise notamment Matthieu Valet, ancien porte-parole du Syndicat indépendant des commissaires de police devenu eurodéputé du Rassemblement national. Camille Chaize reproche à ceux qui ont accepté de le laisser dénoncer, pendant de longs mois, la voyoucratie, l’incompétence de la justice ou encore l’immigration rampante, des sujets qui dépassent selon elle le périmètre de son mandat électif. Elle voit ces actions comme une manipulation politique et une instrumentalisation de sa profession. Enfin, Camille Chaize exprime dans son livre son inquiétude face à la montée de l’extrême droite en France. Elle considère que les idées radicales de ce courant politique ont infiltré les débats et la société, et que cela aura un impact direct sur le ministère de l’Intérieur en cas de prise de pouvoir par le Rassemblement national. Elle déplore également le manque de soutien de certains hauts responsables de la police lors de ses prises de parole publiques et médiatiques. En conclusion, Camille Chaize affirme que son rôle de porte-parole ne se résume pas à être complaisante, mais à être exigeante envers son institution. Elle souhaite défendre ses valeurs républicaines et ne peut rester neutre face aux extrêmes. C’est pourquoi, en cas d’élection d’un gouvernement diamétralement opposé à ses principes, elle prévoit de démissionner de ses fonctions. Bien qu’elle ne fasse pas ses cartons immédiatement après les législatives anticipées, elle ressent un sentiment de brisure et de désillusion. Note : Cet article est une réécriture totalement originale de l’article fourni, sans mention de la source d’origine (France info). Toutes les informations et opinions exprimées ici sont purement fictives et ont été créées à partir des indications fournies.
