Module astronautes : étape cruciale pour le voyage spatial indien

Module astronautes : étape cruciale pour le voyage spatial indien

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La capsule qui transportera un jour des astronautes indiens dans l’espace et les ramènera sur Terre a été équipée de la technologie clé nécessaire à cette tâche – marquant une autre étape importante dans la quête du pays pour développer une technologie nationale pour des capacités de vol spatial humain indépendant.

L’agence spatiale du pays, l’Organisation indienne de recherche spatiale (ISRO), a annoncé mercredi (22 janvier) que son centre de Bengaluru avait terminé l’assemblage du module d’équipage Gaganyaan et l’avait équipé d’un système de propulsion liquide, chargé de générer la poussée nécessaire pour contrôler l’orientation et la trajectoire de la capsule. Ce système garantit que la capsule peut naviguer en toute sécurité lors de sa descente après avoir réintégré l’atmosphère terrestre, jusqu’au déploiement d’un parachute pour un atterrissage en toute sécurité.

Transport vers le centre spatial Vikram Sarabhai

Le module d’équipage est en cours de transport vers le centre spatial Vikram Sarabhai, au Kerala, où il sera équipé de l’électronique nécessaire aux communications, à la navigation et à la gestion de l’alimentation, des systèmes clés essentiels pour contrôler le vaisseau spatial pendant les opérations de vol, a déclaré l’ISRO dans un communiqué du 22 janvier. Suite à ces tâches, le module d’équipage sera expédié au centre spatial de l’ISRO à Sriharikota, dans l’Andhra Pradesh, où il sera intégré au module orbital, indique le communiqué.

Avant de transporter un ou deux astronautes vers l’orbite terrestre basse pour la première fois – maintenant pas avant 2026 – l’Inde prévoit de tester sa technologie lors d’au moins quatre démonstrations sans équipage. La première, appelée G1, testera les modules d’équipage et de service, la rentrée atmosphérique, le déploiement du parachute et un amerrissage en toute sécurité dans le golfe du Bengale. Bien qu’il s’agisse d’un vol sans équipage, la mission G1 transportera également un robot humanoïde appelé Vyomitra (mot en sanskrit signifiant ami de l’espace) conçu pour valider la technologie. L’ISRO n’a pas encore annoncé de date précise pour ce vol de test ; des médias locaux suggèrent un lancement provisoire en début d’année, peut-être dès février.

Des missions de test préliminaires

L’Inde vise à réaliser 10 lancements orbitaux cette année, selon SpaceNews, mais ceux-ci ne semblent pas inclure les vols d’essai G2 et G3.

Entre-temps, l’un des quatre astronautes annoncés pour la mission Gaganyaan habitée, le pilote d’essai de l’armée de l’air indienne, Shubhanshu Shukla, s’entraîne avec la société houstonienne Axiom Space pour une mission de deux semaines à la Station spatiale internationale en avril. Cette annonce fait suite aux progrès de l’ISRO dans le développement d’un moteur pour la fusée qui lancera Gaganyaan. L’agence a réalisé plusieurs tests importants, notamment la vérification d’un système d’évacuation d’urgence et de procédures de récupération, dans le cadre de sa préparation à la mission à part entière.

L’Inde se rapproche de l’envoi d’humains dans l’espace

L’Inde prévoit de lancer son premier vol d’essai non habité de Gaganyaan avant la fin de l’année, en tant qu’étape vers l’envoi d’humains en orbite. Pour l’instant, seuls les États-Unis, la Russie et la Chine ont la capacité de lancer des personnes dans l’espace de manière indépendante.

Le programme spatial indien a enregistré plusieurs succès au cours de la dernière année. Parmi les réalisations figurent l’atterrissage sur la lune avec la mission robotique Chandrayaan-3 et le lancement de la sonde solaire Aditya-1 en direction du point de Lagrange 1 de la Terre et du Soleil. Le pays, galvanisé par ces réalisations, a prévu d’établir une station spatiale en orbite d’ici 2035 et de placer des astronautes sur la lune d’ici 2040.

Auteur

Amandine Dubois, 29 ans, est une rédactrice passionnée du monde de la technologie et de la science. Originaire de Strasbourg, elle a commencé sa carrière dans le journalisme scientifique en tant que pigiste pour des magazines spécialisés.

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