Vénus et la Lune : Une rencontre céleste à ne pas manquer !

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Profitez de la vue spectaculaire de Vénus et de la lune

Un hiver exceptionnel pour observer Vénus

Jusqu’à présent, l’hiver a été exceptionnel pour l’observation de la reine des planètes, Vénus. Février marque le point culminant de sa visibilité le soir, alors qu’elle se trouve à mi-chemin du ciel occidental au coucher du soleil. Vénus brille actuellement de tout son éclat pour cette apparition, et elle apparaît comme un croissant distinct dans de petits télescopes, qui devient progressivement plus grand alors qu’il se rapproche de la Terre. Le jour de la Saint-Valentin (14 février), son disque nuageux sera illuminé à 27% et diminuera chaque nuit, mais sa diminution de phase compense exactement le gain de luminosité dû à sa taille apparente croissante. C’est ce que les astronomes appellent l’étendue la plus éclairée du disque de cette planète.

La dernière occasion de profiter du duo Vénus-lune

Ne manquez pas de sortir après le coucher du soleil le samedi 1er février. Ce soir-là, un beau croissant de lune viendra se blottir près de Vénus, en particulier pour les observateurs du ciel dans l’hémisphère occidental. Cela créera une scène attrayante, car ces deux objets célestes les plus brillants de la nuit domineront le ciel en début de soirée pendant environ trois heures après le coucher du soleil. Même ceux qui ne regardent pas habituellement le ciel ne pourront probablement pas ignorer ce duo dynamique.

Lumières fantastiques et vision en trois dimensions

Ce qui rendra cette configuration particulièrement attrayante, c’est le fait qu’elle semblera presque en trois dimensions; la lune ressemblera presque à une boule bleue et jaune éclairée de manière étrange, suspendue à côté du diamant blanc brillant qu’est Vénus. Depuis août dernier, il y a eu un total de quatre paires de Vénus et de lune bien placées. Malheureusement, ce sera la dernière fois de cette série de rapprochements en soirée entre les deux, car le 1er mars, ils seront trois fois plus éloignés par rapport à samedi. De plus, en mars, Vénus glissera rapidement dans l’éclat du coucher du soleil et disparaîtra de notre ciel nocturne jusqu’au printemps 2026.

La lumière de la Terre sur la lune

Alors, pourquoi pouvons-nous voir la partie sombre de la lune qui brille légèrement lorsque la lune est en croissant ? Vu de la lune, la Terre apparaîtrait dans le ciel près de 3,7 fois plus grande que la lune ne le fait pour nous. De plus, les masses terrestres, les océans et les nuages font de la Terre un meilleur réflecteur de la lumière du soleil par rapport à la lune. En fait, la réflectivité de la Terre varie en fonction des nuages, qui paraissent beaucoup plus brillants que la terre et les mers, couvrant une plus grande ou une plus petite partie de l’hémisphère visible de la Terre. Il en résulte que la Terre brille entre 45 et 100 fois plus brillamment que la lune. Vu de la lune, la Terre passe également par des phases, tout comme la lune pour nous, bien que ce soit l’opposé de ce que nous voyons depuis la Terre. C’est ce qu’on appelle des phases complémentaires.

Le phénomène de la lumière de la Terre sur la lune

La lueur faible bleu-blanc que nous voyons sur la lune est appelée lueur cendrée. Léonard de Vinci (1452-1519) a été le premier à la reconnaître comme la lumière de la Terre réfléchie sur la lune. Dans son Codex Leicester, datant de 1510, il écrivait que la lune – comme notre Terre – avait une atmosphère et des océans. La lune réfléchissait la lumière en raison de sa grande quantité d’eau. Bien que nous sachions aujourd’hui que la lune n’a pas d’océans ou de mers, la lueur bleu-gris provient principalement de la réflexion de la lumière du soleil sur les nuages plutôt que sur les océans. Cependant, Léonard de Vinci avait raison sur un point : cette lueur provient de la lumière de la Terre réfléchie sur la lune.

Rendez-vous le 1er février

Le samedi 1er février est le moment où les Amériques pourront admirer une magnifique conjonction entre Vénus et le croissant de lune. La conjonction durera du coucher du soleil jusqu’au milieu de la nuit. Le moment où la lune et la planète seront le plus proches sera autour de 19h25, heure de l’Est, ce qui correspondra à 18h25 dans le fuseau horaire central, 17h25 dans le fuseau horaire des montagnes et 16h35 dans le fuseau horaire du Pacifique. Vénus semblera flotter à environ 2,5 degrés en haut à droite de la lune éclairée à 15% (la lune elle-même a un diamètre d’un demi-degré). Les villes situées dans le fuseau horaire central auront leur conjonction au crépuscule du soir, tandis que pour celles du fuseau horaire des montagnes, elle aura lieu au coucher du soleil ou juste après. Pour celles du fuseau horaire du Pacifique, la conjonction se produira environ une heure avant le coucher du soleil, offrant ainsi une occasion d’essayer de repérer Vénus pendant la journée.

Vénus et la lune dans le monde

Dans d’autres parties du monde, cette conjonction apparaîtra un peu différente principalement en raison du mouvement plus rapide de la lune par rapport aux étoiles en arrière-plan, ainsi que de l’effet de parallaxe : différents angles de vision à partir de différents points de notre planète. Par exemple, depuis l’Europe, Vénus apparaîtra majestueusement à environ 4,5 degrés directement au-dessus de la lune au coucher du soleil. Les habitants de l’Amérique du Sud verront la lune avec Vénus juste en dessous ; la paire apparaîtra bas dans l’ouest-nord-ouest au crépuscule. En Australie, la lune sera positionnée bien en bas à gauche de Vénus le soir du 1er février, et à peu près à la même distance en haut à droite du lendemain soir.

Un dernier rappel : Vénus et la lune

Enfin, si vous regardez ce spectacle avec des amis, voici une question de trivia que vous pouvez leur poser : Laquelle des deux est la plus brillante, Vénus maintenant proche de son maximum de brillance ou la lune en croissant de 3,5 jours ? Les almanachs disent que la lune est 11 fois (2,6 magnitudes) plus brillante, mais parce que sa lumière n’est pas concentrée en un point comme celle de Vénus, ils auront peut-être du mal à le croire ! Note de l’éditeur : Si vous prenez une belle photo du duo planétaire ce mois-ci et que vous souhaitez la partager avec les lecteurs de Space.com, envoyez votre photo(s), vos commentaires, votre nom et votre localisation à [email protected].

Auteur

Amandine Dubois, 29 ans, est une rédactrice passionnée du monde de la technologie et de la science. Originaire de Strasbourg, elle a commencé sa carrière dans le journalisme scientifique en tant que pigiste pour des magazines spécialisés.

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