Richard Ferrand nommé à la tête du Conseil constitutionnel
La nomination de Richard Ferrand à la tête du Conseil constitutionnel a été validée par le Parlement, malgré les critiques de l’opposition. Ancien président de l’Assemblée nationale, Ferrand était attaqué de toutes parts pour sa proximité avec Emmanuel Macron et ses compétences juridiques jugées insuffisantes.
Après des jours de suspense, les parlementaires ont finalement approuvé la proposition d’Emmanuel Macron avec une faible majorité. Au cours du vote, 39 parlementaires ont voté en faveur de sa nomination, tandis que 58 ont voté contre. Toutefois, ces chiffres ne suffisent pas à bloquer sa nomination, qui nécessitait 59 voix, soit une majorité des trois cinquièmes.
Les candidatures de Laurence Vichnievsky et de Philippe Bas également validées
En plus de la nomination de Ferrand, les candidatures de l’ex-magistrate Laurence Vichnievsky et du sénateur LR Philippe Bas pour intégrer le Conseil constitutionnel ont également été validées. Cette décision s’explique en partie par l’abstention du Rassemblement national et de son allié l’UDR, qui ont choisi de ne pas faire obstacle à Ferrand.
Cette validation a été vivement critiquée par les opposants à sa nomination. Mathilde Panot, cheffe des députés insoumis, a dénoncé un candidat parrainé par le Rassemblement national et s’est interrogée sur un possible accord secret. De son côté, le député Les Républicains Olivier Marleix a souligné la faible adhésion à sa candidature, fragilisant ainsi l’institution du Conseil constitutionnel.
Des accusations de favoritisme et de manque de compétence
Richard Ferrand est régulièrement critiqué pour sa proximité avec Emmanuel Macron et son manque de compétence juridique. De plus, il a été mis en examen dans l’affaire des Mutuelles de Bretagne pour prise illégale d’intérêts, bien que la justice ait conclu à un non-lieu pour prescription.
Face à ces critiques, la sénatrice écologiste Mélanie Vogel a appelé Richard Ferrand à décliner cette nomination, qui doit encore être officialisée par Emmanuel Macron. Cette décision soulève des interrogations quant à l’indépendance et à la crédibilité du Conseil constitutionnel.