Affaires Bétharram : l’échec de l’instruction sur le père Carricart reconnu par le juge chargé de l’enquête
Dans le dossier concernant l’ancien directeur de l’institution Notre-Dame de Bétharram, mis en examen pour viol en 1998, une nouvelle révélation vient s’ajouter. En effet, un surveillant de l’établissement est cité, soupçonné de maltraitances physiques, mais sans aucune poursuite engagée à son encontre.
D’après une interview accordée par le juge d’instruction, Christian Mirande, à France Inter, il semble qu’il aurait dû faire appel au procureur pour obtenir un réquisitoire supplétif. Ce dernier aurait permis au juge d’instruction d’enquêter sur de nouveaux éléments de l’affaire. Malheureusement, Christian Mirande n’a pas demandé ce réquisitoire supplétif concernant le surveillant, car les preuves à son encontre étaient peu nombreuses.
Un échec de l’instruction
Interrogé sur la question de savoir si cette affaire peut être considérée comme un échec de l’instruction, le juge d’instruction reconnaît que oui, compte tenu des agissements du surveillant. Ces agissements ont été largement découverts depuis et mis en évidence. Christian Mirande se justifie en expliquant que l’information judiciaire était ouverte uniquement contre le père Carricart et que les réquisitions du procureur ne concernaient que ce dernier. De plus, avec le décès du père Carricart, le dossier a été définitivement fermé.
L’affaire Bétharram : un scandale de violences physiques et sexuelles
L’affaire Bétharram a éclaté suite à des soupçons de violences, d’agressions sexuelles et de viols qui se seraient déroulés principalement entre les années 1970 et 1990 au sein de l’établissement Notre-Dame de Bétharram à Lestelle-Bétharram, dans les Pyrénées-Atlantiques.
François Bayrou, ancien ministre de l’Education nationale, affirme n’avoir jamais été alerté sur cette affaire lorsqu’il était en fonction. Il met en cause l’inaction du gouvernement Jospin dans les années 1990. Trois individus ont été placés en garde à vue dans le cadre de cette affaire et à ce jour, 112 personnes se sont déclarées victimes auprès de la justice.
Source : Article rédigé par franceinfo Radio France, publié le 19/02/2025, 18:26