Julien Bayou accusé de violences psychologiques : les plaintes déposées par son ex-compagne classées sans suite
Deux enquêtes avaient été ouvertes en mars 2024 à Paris après les plaintes d’Anaïs Leleux contre Julien Bayou pour harcèlement moral et abus de faiblesse, et contre EELV. Elles ont été classées sans suite pour absence d’infractions, selon Marie Dosé, avocate de Julien Bayou.
Les plaintes pour harcèlement moral et abus de faiblesse visant l’ancien secrétaire national d’EELV et ancien député écologiste de Paris Julien Bayou ont été classées sans suite, annonce son avocate Marie Dosé jeudi 20 février dans un communiqué, confirmant une information de l’hebdomadaire Le Point.
Après enquête, ces plaintes ont été classées sans suite pour absence d’infractions, selon Marie Dosé.
C’est la fin d’un long calvaire, écrivent Julien Bayou et son avocate dans leur communiqué. Harcelé depuis plus de deux ans et accusé sans l’ombre d’une preuve par cette ex-compagne, Julien Bayou a été traité comme un ‘présumé coupable’ par son ancien parti, lequel ne lui a jamais permis de se défendre, ajoutent-ils.
Pire, il a choisi d’en faire le bouc émissaire idéal et a toujours refusé de reconnaître son innocence, malgré deux enquêtes internes aux conclusions similaires à celles de la justice.
J’attends de recevoir le dossier pour étudier avec mon avocate la possibilité de me constituer partie civile, a réagi Anaïs Leleux, l’ex-compagne de Julien Bayou, dans une vidéo sur Instagram jeudi soir. Le dépôt de plainte avec constitution de partie civile rendrait automatique la désignation d’un juge d’instruction.
Un mail adressé à la cellule interne d’EELV en juillet 2022
Cette affaire débute en 2022, dans un mail adressé en juillet à la cellule interne d’EELV, Anaïs Leleux porte des accusations de violences sexistes et sexuelles contre son ex-conjoint Julien Bayou. La cellule s’était autosaisie pour enquêter. Julien Bayou, alors patron du parti écologiste et coprésident du groupe à l’Assemblée, se met en retrait et quitte ses fonctions en septembre 2022.
Six mois plus tard, le groupe écologiste acte la fin de la mise en retrait du député, après la clôture de l’enquête interne, faute d’avoir pu entendre la plaignante. Julien Bayou s’était alors estimé blanchi et innocenté. À l’époque, aucune plainte n’avait été déposée ni aucune enquête judiciaire ouverte.
Deux enquêtes ont ensuite ouvertes en mars 2024 à Paris après les plaintes d’Anaïs Leleux contre Julien Bayou pour harcèlement moral et abus de faiblesse, et contre EELV. À la suite de ces plaintes, une enquête interne au parti a été alors confiée à un tiers indépendant, un cabinet spécialisé, et Julien Bayou avait claqué la porte du parti et du groupe parlementaire. Il n’avait pas été investi par le NFP pour les élections législatives de juin 2024.
En octobre 2024, cette enquête, menée par un tiers indépendant, indiquait ne pas pouvoir déterminer si des faits contraires aux règles de droit ou aux textes internes ont été commis par le parti Les Écologistes.