Procès Le Scouarnec : les victimes dénoncent le manque de protection
Des viols et agressions sexuelles sur 299 victimes
Le procès de Joël Le Scouarnec a débuté lundi 24 février à Vannes (Morbihan). Accusé de viols et d’agressions sexuelles sur 299 patients, dont la plupart étaient des enfants au moment des faits, cet ancien chirurgien est jugé par la cour criminelle du Morbihan. Cette affaire a provoqué l’indignation des victimes et de leur avocate, maître Marie Grimaud, qui souligne l’absence de protection et de soutien envers ses clients.
Absence de protection et de soutien
Selon maître Grimaud, les victimes ne souhaitent pas s’adresser à Joël Le Scouarnec et n’attendent rien de lui. En revanche, elles expriment leur colère face à l’absence de protection dont elles ont été victimes. L’hôpital, la justice et les adultes qui auraient dû intervenir pour les arrêter n’ont pas rempli leur rôle de protecteur. Cela suscite une profonde indignation chez les victimes.
De nombreux signalements ignorés
Par le passé, plusieurs signalements ont été émis concernant le comportement du chirurgien, notamment une alerte du FBI dès 2004. En 2005, il a été condamné pour détention d’images pédopornographiques. Pour maître Grimaud, Joël Le Scouarnec est un pédocriminel avéré et il ne peut y avoir de débat à ce sujet. Les victimes souhaitent donc faire entendre leur voix notamment envers les adultes qui n’ont pas su les protéger.
Un procès organisé dans des conditions difficiles
Maître Grimaud déplore une nouvelle fois le manque de protection lors du procès. Les victimes ont été marquées par les conditions dans lesquelles se déroule l’audience. En effet, elles assistent aux débats dans une salle annexe, à l’extérieur du tribunal. Elles ne sont présentes dans la salle d’audience que lorsqu’elles sont entendues par la cour. Les images leur sont retransmises sur un écran, ce qui suscite une grande émotion chez les victimes. De plus, elles ne peuvent pas voir directement Joël Le Scouarnec, ce qui prive la cour d’une analyse de son attitude. En conclusion, le procès de Joël Le Scouarnec met en lumière l’absence de protection dont les victimes ont été victimes de la part de l’hôpital, de la justice et des adultes qui auraient dû intervenir. Les conditions dans lesquelles se déroule le procès ajoutent à la colère et à l’indignation des victimes. Il est crucial que la société fasse face à de telles situations et agisse pour protéger les plus vulnérables.