Tentative d’évasion d’un détenu à l’hôpital Purpan de Toulouse
Dimanche 23 février, un homme de 25 ans, détenu au centre pénitentiaire de Seysses, a tenté de s’évader alors qu’il était sous escorte à l’hôpital Purpan de Toulouse. Sa fuite s’est soldée par une chute de sept mètres qui lui a causé de graves blessures.
Le détenu avait été extrait du centre pénitentiaire en raison d’une fracture du doigt. Aux alentours de 21 h 30, alors qu’il était menotté et patientait en radiologie, il s’est brusquement levé et s’est mis à courir à travers l’établissement hospitalier.
Dans une tentative d’évasion désespérée, il a sauté par-dessus une balustrade et s’est retrouvé sept mètres plus bas, s’infligeant des blessures bien plus graves que celle pour laquelle il avait été pris en charge.
Intervention rapide des agents pénitentiaires et de sécurité
Les agents pénitentiaires, surpris par cette tentative, ont immédiatement réagi, mais sans emprunter la dangereuse voie qu’il avait choisie. Ce sont finalement des agents de sécurité du CHU qui ont rattrapé le fugitif et l’ont retenu dans un local en attendant le retour des surveillants pénitentiaires. La police nationale est également intervenue pour assurer la sécurisation des lieux.
Colère des syndicats pénitentiaires
Cette évasion avortée ravive la colère des syndicats pénitentiaires, qui dénoncent les conditions d’extraction des détenus vers les établissements hospitaliers. On fait sortir en urgence un détenu pour un petit doigt alors que ce n’est pas vital. Deux personnels de nuit sont mobilisés, affaiblissant ainsi la sécurité en détention. Ne pourrait-on pas avoir un médecin qui se déplace ou organiser une consultation en visioconférence ? On nous met en danger, s’indigne David, représentant du syndicat pénitentiaire des surveillants.
Un syndicaliste de l’établissement s’interroge sur les moyens accordés à la sécurité des extractions médicales : Cet événement, qui se termine heureusement sans incident majeur pour les personnels, va-t-il faire prendre conscience à l’administration pénitentiaire de la nécessité de renforcer les moyens humains et matériels en matière d’escorte, ou faudra-t-il un drame pour qu’elle réagisse ? Il rappelle en ce sens le drame d’Incarville, soulignant le danger permanent auquel sont confrontés les agents en charge des extractions de détenus.
Suite de l’affaire
Le détenu, hospitalisé sous bonne garde, devra répondre de sa tentative d’évasion à l’issue de ses soins.
Restez à l’affût pour plus d’informations.