Vincent Labrune : Crise du football français et tensions avec Nasser Al-Khelaïfi

Les droits TV de la Ligue 1 : Vincent Labrune nie toute inféodation à Nasser al-Khelaïfi

Après les récentes turbulences entourant le football français, Vincent Labrune, président de la Ligue de football professionnel (LFP), est sorti de son mutisme. Dans une interview accordée à L’Equipe, il revient sur la crise avec DAZN, les tensions entre les présidents de la Ligue 1 et sa relation avec Nasser al-Khelaïfi.

Démenti d’une allégeance à Nasser al-Khelaïfi

Vincent Labrune réfute catégoriquement les accusations selon lesquelles il serait sous l’influence de Nasser al-Khelaïfi : Cette idée est totalement fausse, sans fondement et diffamatoire. Il annonce même son intention de porter plainte contre certaines banderoles affichées lors du dernier match de l’Olympique Lyonnais, qui font état de corruption de sa part par Nasser al-Khelaïfi. Les propos de John Textor, président-propriétaire de Lyon, accusant Labrune d’être le toutou de Nasser al-Khelaïfi, avaient suscité ces réactions.

Labrune contre-attaque

Vincent Labrune utilise également cette interview pour se défendre des critiques et des fuites provenant de la réunion du 14 juillet dernier : Lorsque je remercie beIN, c’est en reconnaissance de l’augmentation des droits TV de 400 à 500 millions d’euros par an. Même si ce n’est pas ce que j’espérais personnellement, il est juste de montrer notre gratitude plutôt que de les insulter. Il souligne également l’importance de l’investissement qatari dans le football français depuis 14 ans et met en avant la participation de beIN à hauteur de 210 millions d’euros sur le marché des droits télévisuels, malgré la déception de certains acteurs du football.

Des tensions au sein de la Ligue 1

La réunion du 14 juillet a révélé de profondes dissensions entre les présidents de la Ligue 1. Vincent Labrune reconnaît que personne n’en sort grandi et que cette réunion a été l’une des plus animées depuis longtemps. Il va jusqu’à accuser un petit groupe d’individus, actif depuis 2024, de nuire aux intérêts du football français en général, ainsi qu’aux siens et à ceux de Nasser al-Khelaïfi.

La vérité sur l’appel d’offres

Vincent Labrune tient à rectifier les informations sur l’appel d’offres, affirmant qu’il a bien tenté de vendre l’intégralité des matchs à DAZN, dans le souci d’un diffuseur unique. Cependant, DAZN n’a pu proposer que 400 millions d’euros pour 8 matchs. Il rejette la responsabilité de cette crise sur ses prédécesseurs, ayant choisi Mediapro au détriment de Canal+. Selon Labrune, cette décision a créé une situation de quasi-monopole nuisible pour le football français.

L’urgence : lutter contre le piratage

Enfin, Vincent Labrune met en avant la nécessité de lutter contre le piratage, principal grief de DAZN envers la LFP. Il insiste sur le fait que cette question est en tête des priorités de la Ligue. En conclusion, Vincent Labrune, président de la LFP, s’exprime publiquement suite à la crise avec DAZN. Il réfute toutes les accusations portées contre lui, affirme son indépendance vis-à-vis de Nasser al-Khelaïfi et tente de rétablir certaines vérités concernant les droits TV de la Ligue 1.