Le projet de dissolution des groupes de supporters : une décision alarmante des autorités

Le projet de dissolution des groupes de supporters : une décision alarmante des autorités

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Le ministre de l’Intérieur, Bruno Retailleau, envisage de dissoudre neuf groupes de supporters de clubs de Ligue 1 et de Ligue 2, ce qui a suscité l’inquiétude des spécialistes des tribunes françaises. Cette décision a été prise suite aux violences perpétrées par certains groupes de supporters envers les forces de l’ordre, aux dégradations de l’espace public, aux chants à caractère homophobes ou racistes, ainsi qu’à leur participation à des manifestations interdites. Cette initiative du ministère de l’Intérieur est critiquée par certains sociologues et parlementaires. Selon eux, cette dissolution est incohérente et ne tient pas compte de l’évolution récente dans la gestion des supporters. En effet, ces dernières années, des recommandations ont été mises en place pour assouplir les interdictions administratives de stade et pour mieux encadrer les déplacements de supporters. Ces mesures ont connu un certain succès, notamment à Lens, Saint-Etienne et Marseille, avec des matchs européens bien gérés et moins d’incidents. Le député Sacha Houlié, co-auteur d’un rapport parlementaire sur le supportérisme, estime que cette dissolution est une décision politique visant à se faire de la notoriété. Il rappelle que les groupes de supporters jouent un rôle important dans la relation avec les clubs et les autorités locales, et qu’ils sont également impliqués dans l’Association nationale des supporters. Selon lui, la dissolution de ces groupes risquerait de dégrader les relations entre supporters et autorités, ce qui pourrait favoriser les incidents dans les stades. De plus, certains spécialistes soulèvent une confusion entre les ultras, qui sont des supporters actifs et engagés, et les hooligans, qui utilisent le football comme prétexte pour commettre des actes de violence. Selon eux, il est gênant de mettre sur le même plan des groupes ultras historiques et des groupes hooligans néo-nazis ou informels. Ils estiment que la dissolution des groupes ultras pourrait entraîner une stigmatisation injuste de l’ensemble des supporters. Face à cette situation, les spécialistes appellent à une meilleure gestion des supporters en concertation avec les groupes ultras, afin de préserver un environnement propice à la passion et à l’engagement des supporters sans pour autant tolérer les comportements violents ou discriminatoires. Ils soulignent également l’importance de reconnaître le rôle des supporters dans la vie locale et de ne pas les considérer comme des sous-citoyens. Ainsi, plutôt que de privilégier des dissolutions, ils recommandent d’organiser les déplacements de supporters et d’encourager des pratiques de dialogue et de concertation entre toutes les parties concernées.

Auteur

Jérôme Leroux, 31 ans, est un auteur passionné du monde du gaming, du cinéma et des séries. Originaire de Nantes, il a débuté sa carrière dans le journalisme en tant que contributeur indépendant pour des publications locales.

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