Relations tendues entre la France et l’Algérie
Nouvel épisode dans les relations tendues entre la France et l’Algérie. Invité sur le plateau de TF1 mardi matin, le ministre de la Justice, Gérald Darmanin, a plaidé pour le rappel de l’ambassadeur de France en Algérie et la suppression des visas diplomatiques.
Riposte graduée pour faire face aux tensions
Une prise de position qui s’inscrit dans une logique de « riposte graduée » face aux tensions croissantes entre Paris et Alger.
Un rappel diplomatique en réponse aux tensions
L’Algérie avait rappelé son ambassadeur en France le 30 juillet dernier, en réaction au soutien français au plan d’autonomie du Sahara occidental. Une décision qui, selon Gérald Darmanin, nécessite une réponse proportionnée de la part de la France : « Il n’y a plus d’ambassadeur d’Algérie en France depuis plusieurs mois, mais nous avons toujours un ambassadeur à Alger. Il faut le rappeler, me semble-t-il », a-t-il déclaré.
La fin des visas diplomatiques en ligne de mire
Le garde des Sceaux a également appelé à la suppression des visas diplomatiques accordés aux responsables algériens, estimant qu’ils bénéficient davantage aux dirigeants qu’à la population : « Il faut aussi mettre fin aux visas diplomatiques, qui aident tout un tas de personnes qui sont les dirigeants et pas le peuple qui subit cette situation », a-t-il insisté.
Une riposte graduée prônée par Bruno Retailleau
Gérald Darmanin a exprimé son soutien à la stratégie de « riposte graduée » avancée par Bruno Retailleau, ministre de l’Intérieur. Ce dernier avait réagi après le refus de l’Algérie de récupérer certains de ses ressortissants jugés « dangereux », refus annoncé par communiqué de presse sans notification officielle. Lundi, sur le réseau social X, Retailleau avait évoqué la nécessité de réévaluer les relations diplomatiques avec Alger.
Vers une remise en question du traité franco-algérien de 1968 ?
Par ailleurs, la question du traité franco-algérien de 1968, encadrant les conditions de séjour des Algériens en France, a été effleurée par Darmanin. Il a cependant précisé qu’il privilégiait pour l’instant des mesures ciblant les dirigeants algériens plutôt qu’une remise en cause globale de ce texte, qui impacte des milliers de citoyens des deux pays.
Cette nouvelle déclaration de Gérald Darmanin illustre une montée des tensions entre Paris et Alger et marque une volonté de l’exécutif français de durcir sa position face aux décisions unilatérales du gouvernement algérien.
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