Visite de Jordan Bardella en Israël : la communauté française divisée sur le Rassemblement national
Jordan Bardella, président du Rassemblement national, est actuellement en visite en Israël pour une durée de deux jours. Cette visite est considérée comme historique, car aucun leader d’un parti d’extrême droite français n’avait jamais été reçu dans ce pays auparavant. Accompagné de l’eurodéputée Marion Maréchal-Le Pen, Bardella doit visiter des kibboutz attaqués en 2023, ainsi qu’assister à une conférence sur l’antisémitisme organisée par le gouvernement israélien. L’objectif principal de cette visite est de convaincre les Français d’Israël que le Rassemblement national a définitivement tourné la page des accusations d’antisémitisme qui pesaient sur le parti à ses débuts.
Des attentes partagées
Cette visite inédite suscite des attentes diverses au sein de la communauté française en Israël. Mordekhaï, par exemple, a voté pour Mitterrand dans les années 1980, mais a depuis déménagé en Israël et a radicalement changé de position politique. Pour lui, ni Macron ni Mélenchon ne correspondent à ses convictions, et c’est pour cette raison qu’il a choisi de soutenir le Rassemblement national. Il estime que le parti a évolué depuis ses débuts et qu’il ne peut plus être considéré comme d’extrême droite.
D’un autre côté, Noémie, arrivée en Israël après les attentats de Mohamed Merah à Toulouse il y a 13 ans, exprime sa méfiance envers cette visite. Elle refuse de normaliser la xénophobie et le racisme au prétexte que le Rassemblement national se présente comme le défenseur des Juifs. Selon elle, il existe un alignement politique entre la France et Israël, basé sur la lutte contre le terrorisme islamiste et une rhétorique anti-immigration. Noémie prévoit de manifester avec d’autres opposants lors de la conférence sur l’antisémitisme pour faire entendre son mécontentement.
Cette visite de Jordan Bardella en Israël divise donc la communauté française présente dans ce pays. Certains y voient une évolution positive du Rassemblement national, tandis que d’autres dénoncent une normalisation de l’extrême droite. Il est certain que cette visite soulève des questions importantes sur les alliances politiques et les valeurs défendues par le parti.
