Suicide d’Evaëlle en 2019 : relaxe de l’ex-professeure de la collégienne accusée de harcèlement
Le tribunal correctionnel de Pontoise a rendu sa décision concernant l’affaire du harcèlement de trois élèves, dont Evaëlle, une collégienne de 11 ans qui s’est suicidée en juin 2019. L’ex-professeure de français, Pascale B., a été relaxée des charges qui pesaient contre elle.
Les faits et le procès
Evaëlle, âgée de 11 ans, s’est tragiquement suicidée dans sa chambre à Herblay en juin 2019, à la fin de son année de 6e. Son ancienne professeure de français, Pascale B., était accusée de harcèlement à son encontre. Le procès s’est tenu devant le tribunal correctionnel de Pontoise les 10 et 11 mars 2025. Lors de son procès, Pascale B. a toujours nié avoir humilié Evaëlle. Elle a soutenu que les faits reprochés n’étaient pas établis et a affirmé que l’élément intentionnel de l’infraction n’était pas caractérisé. La présidente du tribunal a finalement conclu que les faits reprochés n’étaient pas établis et a prononcé la relaxe de l’ex-professeure.
Les réquisitions et les plaidoiries
Le parquet avait requis 18 mois de prison avec sursis à l’encontre de Pascale B., ainsi qu’une interdiction définitive d’exercer la fonction d’enseignant. La procureure considérait que l’ex-professeure avait jeté en pâture la collégienne. En revanche, l’avocate de Pascale B., Marie Roumiantseva, a plaidé la relaxe de sa cliente et a contesté les accusations de harcèlement. Elle a souligné que Pascale B. était également jugée pour le harcèlement de deux anciens élèves, mais que les faits reprochés ne pouvaient pas être prouvés.
Le témoignage des victimes
Selon le ministère public, Pascale B. était décrite comme une enseignante dans une position de toute puissance et qui avait un contact assez rude avec les élèves. L’un des élèves a témoigné à l’audience que l’attitude de son ancienne enseignante pendant l’année scolaire 2018-2019 était humiliante et rabaissante. Le père d’Evaëlle a quant à lui déclaré que Pascale B. avait initié le harcèlement envers sa fille, avant que les autres élèves ne prennent le relais. Deux d’entre eux devront répondre de leur acte devant le tribunal pour enfants. En conclusion, le tribunal correctionnel de Pontoise a relaxé l’ex-professeure de français, Pascale B., des accusations de harcèlement envers Evaëlle. Les faits reprochés n’ont pas été établis et l’élément intentionnel de l’infraction n’a pas été caractérisé. L’affaire souligne l’importance de lutter contre le harcèlement scolaire et de mettre en place des mesures pour protéger les élèves.