Le Parquet national antiterroriste se saisit de l’enquête sur les attaques qui ont visé plusieurs prisons en France dans la nuit
Dans la nuit de lundi à mardi, plusieurs établissements pénitentiaires en France ont été l’objet d’une attaque coordonnée. Des véhicules ont été incendiés, des tags ont été réalisés et des tirs à l’arme automatique ont eu lieu à la prison de Toulon. Face à cette situation, le Parquet national antiterroriste a annoncé prendre en charge l’enquête afin de déterminer les responsabilités et les motivations derrière ces attaques. Le ministre de la Justice, Gérald Darmanin, a également réagi en se rendant sur place pour soutenir les agents pénitentiaires.
Des mesures contre le trafic de drogue à l’origine des attaques ?
Le ministre de la Justice, Gérald Darmanin, a qualifié ces actes d’intimidation et a évoqué les récentes mesures prises contre le trafic de drogue. Il a souligné que la République est confrontée au narcotrafic et qu’elle prend des mesures pour perturber les réseaux criminels. Il a écrit : La République est confrontée au narcotrafic et prend des mesures qui vont déranger profondément les réseaux criminels.
Le renforcement de la sécurité des établissements pénitentiaires
Le ministre de l’Intérieur, Bruno Retailleau, a dénoncé ces attaques inacceptables et a annoncé le renforcement de la protection des agents et des établissements pénitentiaires. Il a exprimé sa volonté de sécuriser davantage les prisons pour assurer la sûreté des personnels et des détenus.
Des attaques coordonnées qui pourraient être liées aux prisons de haute sécurité
Selon une source proche du dossier, ces attaques sont coordonnées. Il est également question de lier ces attaques à l’instauration de prisons de haute sécurité dédiées aux détenus les plus dangereux provenant de la criminalité organisée. Les prisons de Vendin-le-Vieil et de Condé-sur-Sarthe se préparent en effet à accueillir, dans quelques mois, les 200 narcotrafiquants détenus jugés les plus dangereux. Cela soulève des interrogations quant à l’éventuel lien entre ces attaques et la colère des réseaux criminels vis-à-vis de l’incarcération de leurs membres dans ces nouvelles prisons de haute sécurité.
Des véhicules incendiés et des portes d’entrées visées
Plusieurs établissements pénitentiaires ont été visés par ces attaques. À Toulon, des tirs d’arme de guerre ont touché la porte d’entrée du centre pénitentiaire La Farlède. Quinze impacts ont été relevés sur la porte d’entrée, dénonce FO Justice. Au centre pénitentiaire d’Aix-Luynes, deux véhicules ont été incendiés et le portail des équipes régionales d’intervention et de sécurité a été pris pour cible. Des véhicules ont également été incendiés à la maison d’arrêt de Villepinte et à celle de Nanterre. Des individus ont été vus en train de mettre le feu aux voitures d’employés sur les parkings de ces deux établissements et des bidons d’essence ont été retrouvés sur place.
Des tags revendiquant les droits des prisonniers français
Parmi ces attaques, des tags ont été réalisés revendiquant les droits des prisonniers français. Les inscriptions DDPF (Droits des prisonniers français) ont été taguées sur des voitures sur les parkings des prisons de Nîmes, Luynes et Marseille. Cela témoigne d’un message politique derrière ces attaques, qui pourraient être orchestrées par des groupes ou individus souhaitant mettre en avant les conditions des prisonniers en France.
La nécessité d’une action coordonnée pour assurer la sécurité des établissements pénitentiaires
Face à ces attaques, l’administration pénitentiaire souligne les difficultés pour assurer une sécurisation constante des abords des établissements 24 heures sur 24. Wilfried Fonck, secrétaire national de l’Ufap-Unsa Justice, appelle à une action coordonnée des ministères de la Justice et de l’Intérieur pour renforcer la sécurité des prisons et garantir la protection des agents et des détenus. La situation montre la nécessité de prendre des mesures efficaces pour faire face à ces attaques ciblées contre les établissements pénitentiaires en France.
