Un drame qui bouleverse la Haute-Savoie
Le drame a bouleversé une commune entière et résonne désormais bien au-delà des frontières de la Haute-Savoie. Yanis, un adolescent de 17 ans, s’est suicidé le 30 mars dernier après avoir appris la remise en liberté de l’homme qui l’avait agressé sexuellement quelques années plus tôt.
L’agresseur réside à seulement quelques kilomètres
L’agresseur, un ancien voisin de la famille déjà condamné à deux reprises pour des faits similaires, s’est réinstallé à seulement trois kilomètres du domicile familial. Les parents de Yanis dénoncent un manquement grave de la justice et appellent à des réformes pour mieux protéger les victimes.
Une histoire de courage et de silence brisé
L’histoire remonte à l’été 2019. Yanis n’a que 12 ans lorsqu’il est agressé sexuellement par un homme de 58 ans, connu des services de justice pour des faits similaires en 2007 et 2014. Ce n’est qu’en septembre 2022 que le jeune garçon trouve le courage de révéler les faits à l’association « Karl », qui accompagne les enfants victimes de violences sexuelles. L’alerte conduit à l’incarcération rapide de l’agresseur.
Une condamnation suivie d’une libération trop rapide
Le 12 octobre 2023, le tribunal de Bonneville condamne l’homme à cinq ans de prison ferme, en récidive légale. Pourtant, à peine deux ans et quatre mois plus tard, le 3 février 2025, il est libéré sous bracelet électronique, assorti d’un suivi psychologique. Aucune mesure d’éloignement n’est prononcée.
La lettre d’adieu poignante de Yanis
« Cet homme m’a brisé, détruit, sali », affirme Yanis dans une lettre d’adieu retrouvée dans son téléphone. Ses parents découvrent ce témoignage déchirant après le décès de leur fils. Yanis y mentionne clairement la libération de son agresseur comme la cause principale de son geste. Les parents contestent le fait d’avoir été informés de la sortie de détention de l’agresseur.
Un appel à la réforme pour protéger les victimes
Pour les parents de Yanis, l’absence de mesure d’éloignement est incompréhensible et inacceptable. Ils appellent aujourd’hui à une réforme législative pour éviter qu’un tel drame se reproduise et pour mieux protéger les victimes. Le ministre de la Justice, Gérald Darmanin, a annoncé qu’il recevrait les parents de Yanis dans les jours à venir.
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