Adecco piratée par un salarié en alternance : 14 personnes jugées pour escroquerie
En juin, à Lyon, 14 personnes seront jugées pour escroquerie après que des intérimaires d’Adecco ont découvert des prélèvements frauduleux sur leurs comptes bancaires. L’affaire, débutée en 2022, a révélé une escroquerie impliquant une mystérieuse société nommée Solfex.
Des prélèvements suspects
Les intérimaires ont constaté des prélèvements d’une valeur de 49,50 euros, juste en-dessous du seuil de 50 euros nécessitant une autorisation. Ces prélèvements provenaient de la société Solfex, entraînant une vague de suspicions parmi les victimes.
Une complicité interne mise en lumière
Après avoir constitué un groupe sur Facebook, les victimes ont découvert que leur seul point commun était d’avoir travaillé en intérim chez Adecco. Suite à un audit interne, l’entreprise a identifié une complicité interne ayant permis le pillage de la base de données contenant les informations sensibles des intérimaires.
Utilisation des données personnelles à des fins frauduleuses
Un salarié en alternance, en contact avec des escrocs sur les réseaux sociaux, a livré les données personnelles des intérimaires. Ces informations ont été utilisées pour falsifier des documents ou frauder des aides publiques telles que MaPrimeRenov’ ou Mon Compte Formation.
Un procès hors norme avec 2 400 parties civiles
Au-delà des préjudices financiers subis par les victimes, l’affaire a mis en lumière de nombreuses usurpations d’identité. Le procès prévu du 16 au 27 juin à Lyon réunit 14 suspects, dont deux mineurs, ainsi que 2 400 parties civiles déjà identifiées. Cette affaire d’escroquerie souligne l’importance de la protection des données personnelles en entreprise.