La foudre sur les exoplanètes : un défi pour la vie
La vie telle que nous la connaissons peut nécessiter la foudre, car c’est l’une des rares sources d’énergie qu’une planète a à sa disposition pour créer des composés chimiques complexes. Une nouvelle recherche a révélé que la foudre, bien que peu courante, peut se produire sur des exoplanètes en rotation synchrone comme notre voisin le plus proche, Proxima b. Cependant, la nature particulière de la foudre sur les planètes en rotation synchrone pose certains défis pour leur capacité à héberger la vie.
La puissance de la foudre
Un éclair typique peut atteindre des températures allant jusqu’à 30 000 kelvins (plus de 50 000 degrés Fahrenheit). C’est plus que suffisant pour détruire les gaz atmosphériques courants et les réassembler en nouveaux composés. Sur la Terre moderne, la foudre décompose l’azote moléculaire et l’oxygène et crée des oxydes d’azote.
L’impact de la foudre sur la vie
Sur la Terre primitive, cependant, avant l’augmentation de l’oxygène atmosphérique due à la photosynthèse, la foudre a peut-être joué un rôle crucial dans la création de nombreux composés prébiotiques, qui sont des molécules formant les éléments constitutifs des protéines.
La question de la vie sur les planètes en rotation synchrone
Proxima b : une possibilité de vie
Nous ne savons pas si des exoplanètes hébergent la vie. Nous n’avons pas encore trouvé de jumelle de la Terre avec la bonne orbite autour d’une étoile de type solaire, mais nous nous en approchons. Prenez Proxima b, une exoplanète qui orbite autour de l’étoile la plus proche du système solaire. Proxima b a à peu près la taille de la Terre et orbite autour de son étoile, Proxima Centauri, à une distance idéale pour potentiellement soutenir de l’eau liquide.
La foudre sur les planètes en rotation synchrone
Pour répondre à cette question, une équipe de chercheurs dirigée par Denis Sergeev à l’Université de Bristol au Royaume-Uni a créé des simulations atmosphériques d’une planète fictive en rotation synchrone, en utilisant les mêmes types de simulations que les climatologues utilisent pour étudier la météo de la Terre. Ils ont constaté que la planète en rotation synchrone pourrait produire des tempêtes de foudre significatives, mais que ces tempêtes étaient bien différentes de celles sur Terre.
Défis pour la vie sur les planètes en rotation synchrone
Cela ne signifie pas pour autant que cette foudre pourrait garantir de produire de la vie. Les coups de foudre y sont beaucoup moins fréquents que sur Terre et pourraient ne pas être suffisants pour générer des composés prébiotiques suffisants. Un autre défi est que les coups de foudre ne sont pas répartis de manière égale autour du globe. Ils ont tendance à être concentrés du côté jour, qui pourrait être trop chaud pour soutenir la vie.
Malgré ces défis, l’histoire de la vie sur les exoplanètes, même celles en rotation synchrone, n’est pas terminée. Et la nature a montré maintes et maintes fois que la vie… trouve un moyen.