Une condamnation en appel pour un geste fatal
Une tragédie familiale s’est déroulée lorsqu’une femme a été condamnée en appel à cinq ans de prison, dont un an ferme, pour avoir causé la mort de son grand-père malade de 95 ans. La peine sera aménagée en détention à domicile avec un bracelet électronique, une décision prise par la cour d’assises de l’Ain. Après l’annonce du verdict, l’accusée, émue, a été réconfortée par son avocat.
Une situation dramatique justifiée par un geste d’amour
Le geste fatal commis par la jeune femme était justifié par un acte d’amour, selon ses dires. Elle plaidait avoir agi pour mettre fin aux souffrances de son grand-père grabataire, qui était alité depuis des années. Le drame s’est joué chez une de ses filles à Saint-Laurent-de-Mure (Rhône), où il a été retrouvé mort asphyxié et partiellement carbonisé dans son lit médicalisé.
Une peine ajustée malgré une situation grave
Le président de la cour d’assises a souligné la gravité des faits, précisant qu’il ne s’agissait en aucun cas d’une démarche raisonnée d’euthanasie. La peine prononcée en appel était moindre que celle requise par le parquet, qui avait plaidé pour quinze ans de réclusion. L’accusée, en état de dissociation au moment des faits selon un expert psychiatre, a bénéficié d’une réduction de peine en raison de son discernement altéré.
Les circonstances du drame familial
La tragédie s’est jouée lorsque la jeune femme a mis le feu au lit de son grand-père, un acte qui a coûté la vie au nonagénaire. Malgré sa proximité avec son aïeul, aucun élément ne prouve qu’il avait exprimé clairement le souhait de mourir. La souffrance de l’homme, alité depuis des années et confronté à de lourdes pathologies, a été reconnue par la cour.
Une défense justifiant un geste ultime par amour
L’avocat de l’accusée a plaidé en faveur d’un acte guidé par l’amour et la compassion envers le grand-père. Face à la situation douloureuse et désespérée de l’homme, la jeune femme aurait agi par désespoir, ne trouvant pas d’autre issue à sa souffrance. Malgré ces arguments, la justice a retenu la gravité des faits et prononcé une peine adaptée aux circonstances tragiques de cette affaire familiale.