Dérives sectaires : cinq personnes de la secte Art’as interpellées
Cinq personnes du mouvement Art’as ont été interpellées mercredi 25 juin et placées en garde à vue dans une affaire d’infanticide remontant à 2013, a appris France Inter de source proche du dossier, confirmant une information du Parisien.
Le drame de 2013
En 2013, une membre de la secte a tué son fils avant de se suicider. Elle avait confié aux enquêteurs avoir agi à la demande de son ange intérieur. Les grands-parents avaient alerté sur son appartenance à la secte Art’as, fondée en 1984.
Le gourou présumé
Les personnes interpellées comprennent Bernard Montaud, le gourou présumé de la secte Art’as. Ce kiné-ostéopathe enseigne l’assise immobile, une méditation centrée sur la psychologie nucléaire. Il est surveillé depuis 2004 par la Miviludes, la Mission interministérielle de vigilance et de lutte contre les dérives sectaires.
Une emprise considérable
L’UNADFI décrit la secte Art’as comme une véritable toile d’araignée, exerçant une emprise énorme sur ses membres. Les gardes à vue des cinq suspects sont toujours en cours. Lors de l’interpellation, plusieurs biens et sommes d’argent ont été saisis, dont trois lingots, une trentaine de pièces d’or, 25 000 euros sur des comptes bancaires et 1 000 euros en liquide. Bernard Montaud est également propriétaire d’un château dans l’Indre d’une valeur estimée à plus d’un million d’euros.