Irregularités financières au Parlement européen : le Rassemblement national sous le feu des critiques
Le groupe parlementaire Identité et Démocratie, auquel appartenait le Rassemblement national (RN), est actuellement au centre d’une polémique concernant l’utilisation irrégulière de plus de 4,3 millions d’euros de crédits européens, entre 2019 et 2024, selon un rapport de la direction générale des finances du Parlement européen.
Nouvelles accusations à l’encontre du RN
Alors que le RN est toujours en attente d’un procès en appel dans l’affaire des assistants parlementaires européens, de nouvelles irrégularités financières viennent s’ajouter à la liste des reproches concernant la gestion des fonds publics européens par le parti de Marine Le Pen et Jordan Bardella.
Le groupe Identité et Démocratie, qui regroupait le RN et plusieurs partis alliés européens jusqu’en 2024, est accusé de multiples irrégularités dans l’utilisation de ses crédits au Parlement européen, comme le dévoile une enquête publiée par Le Monde, Kontraste, Die Zeit et Falter.
Surfacturation et dons contestés
Selon un rapport confidentiel de la direction des affaires financières du Parlement européen, le RN et ses alliés du groupe Identité et Démocratie auraient indûment dépensé plus de 4,3 millions d’euros durant la législature de 2019 à 2024. Ces dépenses soulèvent des questions sur la conformité et la légalité des transactions effectuées.
Des entreprises liées à des proches de Marine Le Pen, telles que l’agence de communication e-Politic et l’entreprise Unanime, sont pointées du doigt pour avoir perçu des sommes importantes dans le cadre d’appels d’offres douteux et de travaux surévalués. De plus, des dons à des associations non liées aux activités politiques européennes sont également mis en cause.
Réactions et dénégations
Face à ces accusations, l’ancien secrétaire général du groupe Identité et Démocratie, Philip Claeys, a rejeté en bloc les allégations, affirmant que toutes les dépenses avaient été correctement justifiées et contrôlées. Marine Le Pen, interrogée sur le sujet, a déclaré ne pas être au courant des accusations et a qualifié les actions du Parlement européen de tentatives de nuire au RN.
Ces nouvelles révélations s’ajoutent à une série de scandales financiers entourant le parti de Marine Le Pen, déjà condamné une première fois pour détournement de fonds publics. Le procès en appel est prévu pour le premier semestre 2026, laissant planer un doute sur l’avenir financier du Rassemblement national.
