Une activité spatio-temporelle sans précédent à la Station Spatiale Internationale
La Station Spatiale Internationale (ISS) est en ce moment le théâtre d’une intense activité, avec des vaisseaux spatiaux qui font des allées et venues presque toutes les semaines. Au début du mois de juillet, les astronautes de la mission privée Ax-4 ont quitté la station, annonçant ainsi la place au prochain vol Crew-11 de SpaceX pour la NASA. À la fin mai, un vaisseau Cargo Dragon de SpaceX avait déjà quitté l’ISS, tandis qu’un vaisseau-cargo Progress russe est arrivé le 5 juillet, son prédécesseur devant partir le mois prochain. En tout, près d’une demi-douzaine d’autres vaisseaux spatiaux devraient se lancer vers l’ISS d’ici la fin de l’année, apportant équipage, cargaisons, recherches et démonstrations technologiques. C’est sans conteste l’une des périodes les plus chargées que l’on ait jamais connues pour ce laboratoire orbital.
Pour plus de détails sur la station, vous pouvez consulter le site de la NASA.
Le dilemme Starliner : péripéties et retards
Cependant, une absence notable est celle du Starliner de Boeing, qui ne fera pas son retour avant 2025. Les dernières nouvelles concernant cette capsule spatiale indiquent qu’une série de tests devrait avoir lieu cet été au complexe d’essai de White Sands au Nouveau-Mexique. À l’origine, NASA et Boeing avaient prévu que ces tests soient achevés d’ici la fin de l’année, mais ces échéances semblent désormais compromises. Selon des responsables de la NASA, l’objectif est de relancer Starliner pas avant le début de 2026.
Le chemin vers la certification de Starliner est pavé de défis, mais chaque défi nous rapproche d’une solution, a déclaré Steve Stich, responsable du programme de l’équipage commercial de la NASA.
Les mésaventures d’un vol inaugural historique
Le Starliner avait réalisé sa première mission habitée, appelée Crew Flight Test (CFT), en juin 2024, transportant les astronautes Sunita Suni Williams et Butch Wilmore vers l’ISS dans une mission prévue pour durer environ une semaine. Pourtant, cette mission était marquée par des complications. Bien que le Starliner ait réussi ses deux tests de vol orbital non habités (OFT) en 2019 et 2022, des anomalies lors du vol ont mis en lumière des défauts majeurs.
Pour une analyse approfondie de ces problèmes, vous pouvez visiter le site de Space.com.
Des défauts dans les doghouses : un casse-tête technique
Lors de leur ascension vers l’ISS, Williams et Wilmore ont soumis le Starliner à une série de tests de manœuvre avant l’accostage. Malheureusement, leur croisière de validation s’est avérée trop mouvementée. Quatre structures de protection, appelées doghouses, logent des groupes de propulseurs nécessaires au contrôle d’attitude et à la manœuvre fine, mais des fuites de l’hélium ont été détectées au sein de ces systèmes.
Des leçons apprises sur le terrain
Ce tournoiement des événements a poussé la NASA et Boeing à prolonger le séjour des astronautes à bord de l’ISS jusqu’à ce qu’ils puissent identifier et résoudre les soucis techniques depuis le sol. Finalement, lorsqu’il a été décidé de ramener le Starliner sur Terre, cette opération s’est bien déroulée, le vaisseau atterrissant sans incident à White Sands, au Nouveau-Mexique.
Une quête vers la certification et d’éventuelles améliorations
Boeing et la NASA ont alors analysé de manière approfondie les défaillances rencontrées dans les doghouses du Starliner, programmant les composants affectés pour une évaluation au complexe de test de White Sands. Steve Stich a expliqué : Nous apprenons beaucoup sur les différentes températures des vannes d’oxydant, et cette compréhension nous aidera à élaborer des modèles thermiques intégrés. Ces tests visent à identifier de nouveaux matériaux capables de garantir l’étanchéité du système, une priorité pour éviter de futures fuites.
Pour obtenir des informations à jour sur l’ISS, consultez le site de l’ESA.
L’impact des retards de Starliner sur les missions d’équipage
Cette situation est d’autant plus complexe que NASA espère donner la certification à Starliner dans un avenir proche. En effet, le développement de Starliner et le vaisseau Crew Dragon de SpaceX ont été prévus dans le cadre de contrats de transport d’équipage commercial. Si SpaceX a déjà commencé ses missions d’astronautes en 2020, Starliner reste perçu comme un élément critique pour assurer des accès redondants à l’orbite terrestre basse.
Plus nous avons de moyens d’accéder à l’espace, mieux c’est pour notre pays, a déclaré l’astronaute de la NASA, Mike Fincke. Chaque challenge que nous surmontons avec Starliner nous rendra tous plus forts.
Les attentes pour l’avenir : vers une nouvelle ère de vols spatiaux
Cependant, avec le retard considérable de Starliner, il apparaît que le premier vol opérationnel habitée pourrait ne pas avoir lieu avant 2026, impliquant probablement une mission unidirectionnelle de cargo avant d’accueillir des équipes d’astronautes. Ce que nous regardons vraiment est de tester tous les changements que nous effectuons, en particulier dans les doghouses, a expliqué Stich.
Pour suivre les développements en direct, rendez-vous sur le site officiel de NASA.
Conclusion : une période charnière pour le secteur spatial
Bien que Boeing fasse face à des défis significatifs avec son Starliner, la NASA reste engagée à explorer et à surmonter ces obstacles. Cela assure que, dans les années à venir, les missions à la Station Spatiale Internationale continueront d’évoluer, avec une intensification de la collaboration internationale. Alors que nous entrons dans cette ère de voyages spatiaux, chaque pas vers l’avant, aussi petit soit-il, représente un saut géant pour l’humanité dans sa quête d’exploration et de compréhension de l’univers.
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