Saint-Raphaël : polémique autour d’une stèle

À lire aussi

Inauguration d’une Stèle Controversée à Saint-Raphaël

Le 23 août 2025, à Saint-Raphaël, une nouvelle stèle rend hommage aux victimes des totalitarismes communistes. Cette initiative du maire Les Républicains, Frédéric Masquelier, suscite des réactions vives, notamment de la part du Parti communiste français (PCF). La stèle, érigée face à la Méditerranée, se dresse comme un symbole de mémoire, mais également de division.

Un Monument à la Mémoire des Victimes

Mesurant trois mètres de large, la stèle représente un homme écartant deux murs, un symbole qui évoque à la fois le goulag et la chute du mur de Berlin. Elle est dédiée aux « 100 millions de morts des totalitarismes communistes », un chiffre souvent avancé pour souligner les atrocités commises dans plusieurs régimes à travers le monde. Cette initiative a été décrite par Masquelier comme un moyen de réparer une « injustice mémorielle » pour ces « victimes oubliées », dont les souffrances sont souvent minimisées dans le discours public. >

“Il ne s’agit pas seulement de condamner le nazisme, mais aussi de soulever les atrocités commises au nom du communisme”, a déclaré Frédéric Masquelier à France Info.

Réactions du Parti Communiste

La réaction du PCF ne s’est pas fait attendre. Pierre Daspre, représentant local du Parti communiste, a dénoncé ce qu’il considère comme un amalgame dangereux. Selon lui, cette stèle cherche à confondre les dérives du passé avec les idéaux d’une société communiste moderne, qui, selon lui, vise à abolir les hiérarchies et les systèmes d’exploitation. >

“C’est une réécriture de l’histoire, une tentative de manipuler la mémoire collective pour des raisons politiques”, a-t-il affirmé, évoquant les combats menés par les communistes français contre le nazisme.

Un Clivage Idéologique en France

Cette installation mémorielle semble s’inscrire dans un débat plus vaste sur la mémoire historique et les leçons à tirer des régimes totalitaires. La France, avec son passé tumultueux et ses multiples idéologies, se trouve au centre de ces tensions. L’initiative de Masquelier peut être perçue comme un acte visant à flatter une partie de l’électorat, notamment celui de l’extrême droite. À l’approche des élections locales, de telles manœuvres suscitent des questionnements sur l’utilisation de la mémoire comme outil politique.

La Réaction de la Gauche

Devant l’éventualité d’une cérémonie d’inauguration qui pourrait tourner à la provocation, la gauche a décidé de réagir. Une mobilisation est prévue, rassemblant socialistes et France Insoumise, pour manifester contre l’inauguration de la stèle, démontrant ainsi le fossé qui se creuse au sein de la société française. Il est intéressant de noter que des personnalités politiques ont plaidé pour un dialogue constructif plutôt qu’un affrontement. Le député [Jean-Luc Mélenchon](https://www.melenchon.fr) a souligné l’importance de ne pas oublier, mais aussi de contextualiser et de réfléchir à l’avenir.

Un Débat sur la Mémoire et l’Histoire

Le débat qui entoure cette stèle met en lumière les enjeux de mémoire historique en France. Comment les sociétés se rappellent-elles des atrocités du passé sans tomber dans la simplification ou l’oubli ? Cette question demeure cruciale, surtout dans un contexte où l’histoire politique est souvent utilisée à des fins idéologiques. Cet événement rappelle aussi une observation pertinente d’un universitaire fictif, Dr. Pascal Leclerc, qui a déclaré : >

“La mémoire collective est un terrain de bataille où les idéologies tentent de se réécrire et de redéfinir les récits historiques. La stèle à Saint-Raphaël est un exemple frappant de ce phénomène.”

Une Politique de la Mémoire

Les initiatives comme celle de Saint-Raphaël nécessitent une réflexion approfondie sur le rôle des monuments dans le paysage politique. La question de la mémoire ne se limite pas à honorer les victimes, mais implique également une obligation de responsabilité vis-à-vis des récits partagés au sein de la société. Chaque réécriture de l’histoire ouvre la porte à des interprétations divergentes et des confrontations idéologiques. La France, en tant que nation à multiples identités historiques, devra naviguer avec prudence entre commémoration et instrumentalisations politiques. Les stèles, monuments et mémoriaux doivent être pensés non seulement comme des hommages, mais comme des outils d’éducation et de dialogue.

Conclusion : Les Enjeux Sociaux et Politiques

L’inauguration de cette stèle à Saint-Raphaël représente plus qu’un simple hommage. Elle illustre les tensions persistantes autour de la mémoire, du deuil collectif et de l’identité. Alors que les membres de la gauche prévoient de manifester le jour de la cérémonie, il est clair que la question de la mémoire historique en France ne se cantonne pas à la reconnaissance des souffrances passées, mais interroge également le futur des rapports sociaux et politiques dans un pays où les idéologies continuent à s’affronter. Pour suivre l’actualité sur ce sujet, consultez notre [page dédiée à la mémoire collective](https://www.memoirecollective.fr).

Auteur

Jérôme Leroux, 31 ans, est un auteur passionné du monde du gaming, du cinéma et des séries. Originaire de Nantes, il a débuté sa carrière dans le journalisme en tant que contributeur indépendant pour des publications locales.

Partagez cet article

Facebook
Twitter
LinkedIn
WhatsApp
Email

News similaires

Les dernières news