Les planètes Sub-Neptune : plus désertiques ?

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Une Nouvelle Perspective sur les Planètes Sub-Neptunes : Des Déserts Aquatiques ?

Une étude récente remet en question notre compréhension des planètes sub-Neptunes, souvent décrites comme des « mondes aquatiques » potentiels. Selon cette recherche, ces planètes, qui dépassent la taille de la Terre tout en étant plus petites que Neptune, pourraient être davantage des déserts que de vastes environnements océaniques. Ces conclusions offrent un éclairage nouveau sur l’astrophysique et les conditions habitables au-delà de notre système solaire.

La Théorie des Mondes Hycean

Historiquement, les scientifiques ont supposé que les planètes sub-Neptunes pouvaient se former loin de leurs étoiles. Elles auraient accumulé de la glace au-delà d’une limite connue sous le nom de « ligne de neige ». Lorsqu’elles migraient vers l’intérieur, on pensait que la glace se transformait en océans cachés sous des cieux riches en hydrogène. Ces mondes hypothétiques étaient surnommés « mondes Hycean ». Cependant, Caroline Dorn, professeure adjointe de physique à l'[ETH Zürich](https://www.ethz.ch/en.html) en Suisse et auteure principale de l’étude, souligne que cette vision est désormais obsolète. « Nos calculs montrent que ce scénario n’est pas viable », a-t-elle déclaré.

K2-18b : Un Cas D’étude Captivant

L’actualité récente a été marquée par des revendications concernant la planète K2-18b, située à environ 124 années-lumière, souvent présentée comme un monde océanique potentiellement riche en vie. Une équipe d’experts s’étant servie des données de l'[Observatoire Spatial James Webb](https://www.jwst.nasa.gov/) avait rapporté des indices de la présence d’un gaz biomarqueur, le diméthyl sulfure (DMS), sur cette planète. Ces indications ont alimenté des spéculations sur la présence d’une atmosphère riche en hydrogène au-dessus d’un océan global.

Réactions à ces Revendications

Cependant, ces assertions ont rapidement été contestées. Une analyse indépendante des données du JWST a révélé que les preuves liées au DMS étaient plutôt faibles. D’autres chercheurs ont également averti que les sub-Neptunes pourraient tout simplement ne pas être des mondes propices aux océans, mais plutôt des planètes riches en volatils, enveloppées dans des atmosphères hostiles. Ce débat met en lumière l’incertitude entourant la recherche exoplanétaire actuelle.

Une Nouvelle Analyse des Modèles Planétaires

Dans leur étude, Dorn et son équipe ont examiné l’évolution des sub-Neptunes au cours de leurs premières étapes de vie, alors qu’elles sont supposées être recouvertes de gaz hydrogène et de roches en fusion pendant des millions d’années. Contrairement à de précédentes recherches, les scientifiques ont intégré les interactions chimiques entre le magma et l’atmosphère dans leurs modèles. « Nous nous concentrons sur les tendances majeures et voyons clairement dans les simulations que les planètes contiennent beaucoup moins d’eau que ce qui avait été imaginé », a expliqué Aaron Werlen, chercheur et co-auteur de l’étude.

Un Rapprochement Sur La Quantité d’Eau

De l’analyse de 248 planètes-modèles, l’équipe a constaté qu’il n’existe pas de mondes distants avec des couches d’eau massives représentant environ 50 % de la masse planetaires, tel qu’on le pensait. Les mondes Hycean, supposés contenir entre 10 et 90 % d’eau, semblent donc hautement improbables. Il a été découvert que l’hydrogène et l’oxygène, éléments essentiels à la formation de l’eau (H2O), tendent à se lier avec des métaux et des silicates dans l’intérieur de ces planètes. Ainsi, même les planètes ayant débuté avec une abondance de glace ne conservent que moins de 1,5 % de leur masse en eau près de la surface, ce qui est bien inférieur aux dizaines de pourcents envisagés pour les planètes Hycean.

Un Impact Sur L’Astrobiologie

Ces résultats soulèvent des questions importantes en astrobiologie. Si les planètes Hycean n’existent pas, les environnements les plus prometteurs pour la présence d’eau liquide, et par conséquent la vie, pourraient se situer sur des mondes plus petits et rocheux, ressemblant davantage à la Terre. Cette réévaluation pourrait conduire les chercheurs à redéfinir leurs cibles d’exploration dans la quête de la vie extraterrestre.

K2-18b : Une Planète Qui Reste au Centre de l’Attention

Cela dit, la planète K2-18b demeure un sujet d’intérêt fascinant pour les scientifiques. En tant que sous-Neptune, ce type de planète, absent de notre système solaire mais commun dans l’univers, pourrait apporter des révélations essentielles sur la formation des systèmes planétaires et les raisons pour lesquelles le nôtre a pris une voie différente. Les résultats de cette étude suggèrent également que la Terre n’est peut-être pas si unique. « La Terre peut ne pas être aussi exceptionnelle que nous le pensons », précise Dorn. Cela souligne l’importance de continuer à explorer et à comprendre les divers types de planètes qui existent au-delà de notre système solaire.

Conclusion : Vers de Nouvelles Horizons Astronomiques

La découverte publiée le 18 septembre dans [The Astrophysical Journal Letters](https://iopscience.iop.org/journal/2041-8205) marque un tournant dans notre perception des planètes dites « aquatiques ». Loin des images romantiques de vastes océans, cette étude nous rappelle que la réalité est souvent plus complexe. Ce travail approfondi nous pousse à reconsidérer les conditions nécessaires à la vie et à la formation des planètes, tout en alimentant le débat sur le rôle de l’eau dans l’univers. La recherche continue d’évoluer et chaque découverte nous rapproche un peu plus de la réponse à la question qui passionne l’humanité : sommes-nous seuls dans l’univers ?

Auteur

Amandine Dubois, 29 ans, est une rédactrice passionnée du monde de la technologie et de la science. Originaire de Strasbourg, elle a commencé sa carrière dans le journalisme scientifique en tant que pigiste pour des magazines spécialisés.

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