Clé USB remise à Salah Abdeslam en prison : trois personnes placées en garde à vue, l’enquête s’étend à l’infraction d’association de malfaiteurs terroriste
L’une des trois personnes arrêtées est la compagne du terroriste, dont la garde à vue a été prolongée au-delà de 96 heures. La clé USB introduite en prison a permis à Salah Abdeslam de consulter des contenus jihadistes dans sa cellule.
Extension de l’enquête
Moins d’une semaine avant la commémoration des attentats du 13-Novembre, la justice enquête sur des soupçons de nouveau projet terroriste lié à Salah Abdeslam, et trois personnes sont en garde à vue, dont sa compagne, relaie le Parquet national antiterroriste (Pnat), samedi 8 novembre. Cette procédure, ouverte après la découverte de l’utilisation en détention par le détenu d’une clé USB, a été élargie.
Clé USB et contenu jihadiste
L’enquête a permis de constater que Salah Abdeslam avait pu visionner sur son ordinateur des contenus jihadistes dans sa cellule. Le détenu a le droit d’avoir cet ordinateur, mais les ports USB sont censés être désactivés. C’est lors d’un contrôle de routine de l’ordinateur, acheté en toute légalité, que les informaticiens se sont rendu compte que des clés USB avaient été récemment utilisées sur l’appareil.
Personnes en garde à vue
Le parquet précise que trois autres personnes ont été entendues dans cette enquête. Une première a été placée en garde à vue mardi. Sa garde à vue est toujours en cours et a été prolongée au-delà des 96 heures initiales, d’une nouvelle durée de 24 heures. Selon les informations de France Télévisions, cette personne est la compagne de Salah Abdeslam, Maeva B., 27 ans, inconnue des services de police, mais proche des milieux islamistes radicaux.
Politique de fermeté
Dans un message sur Twitter samedi, le ministre de la Justice Gérald Darmanin a assuré que malgré les attaques dont il a fait l’objet, le drame d’Incarville comme la nouvelle affaire Salah Abdeslam démontrent que la politique de fermeté est la bonne. Il a souligné la nécessité de changer le modèle carcéral en créant des quartiers de haute sécurité, notamment à Vendin-Le-Vieil.