Phages : les tueurs de bactéries en France

Les phages, une solution prometteuse contre la résistance aux antibiotiques

La résistance aux antibiotiques est un problème de santé majeur, avec plus d’un million de décès annuels selon l’OMS. Face à ce fléau, les phages, des virus capables de détruire les bactéries, offrent un espoir. En France, une équipe de chercheurs à Lyon fabrique ces phages, dans une unité unique au monde.

La collecte des phages à l’hôpital de la Croix-Rousse

A Lyon, les chercheurs collectent des échantillons d’eaux usées à l’hôpital de la Croix-Rousse pour isoler les phages. Ces virus sont filtrés pour éliminer les débris, puis mis en contact avec des bactéries pour identifier les phages les plus efficaces.

Le mécanisme d’action des phages

Les phages, bien plus petits que les bactéries, agissent en s’accrochant à la surface des bactéries et en injectant leur matériel génétique à l’intérieur. Ce processus aboutit à la mort des bactéries en quelques heures, après quoi les phages sont éliminés naturellement par l’organisme.

Des cas de guérison grâce aux phages

Certains patients atteints d’infections résistantes aux antibiotiques ont été traités avec succès par l’équipe de recherche de Lyon, malgré l’absence d’approbation officielle du traitement à base de phages. Ces patients, en situation désespérée, ont pu être soignés et retrouver une meilleure qualité de vie.

Une production industrielle en perspective

Les chercheurs de Lyon envisagent une production industrielle de phages, avec le soutien de l’État pour créer un établissement français du phage fournissant toute la France et l’Europe. Avec la menace croissante des bactéries multirésistantes, il est urgent de développer ces alternatives aux antibiotiques.

Un essai clinique sur l’homme à venir

La prochaine étape du projet est un essai clinique pour valider l’efficacité des phages, considérés par l’OMS comme une des alternatives les plus prometteuses aux antibiotiques. L’objectif est d’obtenir les autorisations nécessaires pour augmenter la production et se préparer aux défis futurs liés à l’antibiorésistance.