Une importante procédure judiciaire
L’animateur télé et homme d’affaires Jacques Essebag, connu sous le pseudonyme d’Arthur, et un groupe d’investisseurs ont entamé une procédure judiciaire contre le géant du café Nespresso. Ils réclament 280 millions de francs suisses (soit près de 298 millions d’euros) de dommages et intérêts suite à la faillite d’Ethical Coffee Company (ECC), une entreprise fondée en 2008 par un ancien cadre de Nespresso. Le but d’ECC était de commercialiser des capsules biodégradables, moins chères et compatibles avec les machines à café de Nespresso.
La guerre des dosettes
ECC a dû cesser son activité en 2017 et sa faillite a été prononcée en 2018. La procédure regroupe onze créanciers d’ECC, dont Arthur, qui réclament des dommages et intérêts à Nespresso. En 2011, ECC avait lancé ses dosettes en Suisse, mais elles n’avaient été commercialisées que pendant quelques jours car Nespresso avait rapidement saisi la justice pour protéger sa marque.
Des différends en justice prolongés
Les avocats d’ECC avaient obtenu la levée de l’interdiction de commercialiser ses dosettes trois ans plus tard, mais pendant ce temps-là, d’autres concurrents sont arrivés sur le marché. Les différends en justice se sont prolongés pendant plusieurs années, retardant le dépôt de plainte des créanciers d’ECC. Suite à une décision de justice sur la marque en 2021, il a fallu évaluer le préjudice subi avant de déposer cette plainte.
Un investissement d’Arthur de 8 millions d’euros
L’investissement réalisé par Arthur dans ECC est évalué à 8 millions d’euros. En 2022, Nespresso a réalisé un chiffre d’affaires de 6,4 milliards de dollars et se taille la part du lion sur le marché des capsules. La filiale de Nestlé a notamment conclu un partenariat avec Starbucks en 2018 pour commercialiser des capsules sous sa marque en supermarchés. Cette procédure judiciaire marque donc un nouveau chapitre dans ce que certains ont appelé la guerre des dosettes entre Nespresso et ECC.
