La lassitude des habitants de l’Épange-sur-Vologne face au tourisme morbide
Quarante ans après le meurtre de Grégory Villemin, les habitants de l’Épange-sur-Vologne en ont assez du tourisme morbide qui attire chaque année des visiteurs sur la tombe du petit garçon. Dans ce village paisible de 850 habitants, le passé tragique continue de susciter l’intérêt, mais les résidents en ont assez de cette situation.
Un tourisme morbide et inutile
Le constat est clair : ce tourisme est morbide, inutile et ne sert à rien. Les habitants estiment que cela perturbe leur quotidien. Le petit Grégory repose en paix depuis qu’il a été exhumé et incinéré par ses parents en 2004, mais son nom continue d’apparaître dans le registre paroissial de l’église du village. Ce lieu est souvent le témoin des visites émouvantes de nombreux touristes.
Le ras-le-bol des Lépangeois
La situation est d’autant plus délicate pour les habitants de l’Épange-sur-Vologne que le corps du petit Grégory a été retrouvé à 6 km de là, à Domrémy. Certains touristes viennent même photographier ou filmer la maison où vivait l’enfant avec ses parents. Ce tourisme macabre est source d’inconfort pour les villageois.
Lutter contre ce tourisme morbide
Le collectif d’habitants, dont fait partie Cedric Préau, historien, souhaite mettre un terme à cette situation. Leur démarche n’est en rien une tentative de manque de respect envers Grégory. Ils souhaitent simplement montrer une autre facette de leur village et lutter contre cette image négative. Ils rappellent que l’Épange-sur-Vologne possède de nombreux atouts, dont une trentaine d’entreprises, 17 associations et un riche passé industriel. Son église compte également deux tableaux classés au patrimoine.