Faut-il faire payer l’entrée à Notre-Dame pour sauver les églises françaises?
Dans une tentative audacieuse de sauver le patrimoine religieux français, la ministre de la Culture, Rachida Hadti, propose une idée controversée : faire payer l’entrée à Notre-Dame. Cette proposition, avancée lors d’une interview au Figaro, vise à générer des revenus en faisant payer 5 € aux touristes pour visiter l’église emblématique de Paris, à partir de sa réouverture le 8 décembre prochain.
Une ouverture culturelle pour tous
Pour Mme Hadti, l’accès à la culture est primordial. En tant qu’enseignante, elle estime qu’il est essentiel de rendre la culture accessible à tous. Le tarif symbolique de 5 € permettrait à l’État de récolter 75 millions d’euros, qui seraient ensuite investis dans l’entretien du patrimoine religieux à travers tout le territoire français.
Une taxation différenciée pour les visiteurs hors UE
En plus de rendre payante l’entrée à Notre-Dame, Mme Hadti propose également une taxation différenciée pour les visiteurs hors Union européenne dans les monuments et musées français. Cette mesure vise à augmenter les revenus provenant du tourisme et à alléger la charge financière pesant sur les contribuables français.
Des opinions partagées
Cette proposition suscite des réactions mitigées. Du côté de la droite, le ministre de l’Intérieur, Bruno Rotaillot, ainsi que la présidente de la région Île-de-France, Valérie Pécresse, soutiennent l’idée de rendre payante l’entrée à Notre-Dame. En revanche, du côté de la gauche, le sénateur socialiste Rémi Ferro et le communiste Pierre Oualias, vice-président du Sénat, se sont prononcés contre cette mesure. Le diocèse quant à lui, a rappelé le principe de gratuité du droit d’entrée dans les églises et les cathédrales, défendu par l’Église catholique en France.
Une mesure courante en Europe
En Europe, il est courant de faire payer l’entrée des églises situées dans des sites touristiques. Toutefois, il est important de noter que dans de nombreux cas, les cultes sont propriétaires des lieux, contrairement à la France. Cette différence rend la proposition de Mme Hadti plus controversée, mais soulève également des questions sur la gestion et l’entretien du patrimoine religieux en France.