États-Unis : la porte d’avion du Boeing 737 MAX 9 retrouvée dans un jardin de Portland
Une découverte pas banale. Alors que l’incident survenu vendredi à Portland sur un avion de la compagnie américaine Alaska Airlines provoque une sacrée zone de turbulences pour l’avionneur Boeing, la pièce qui s’est détachée de l’appareil a finalement été retrouvée. Un enseignant de la ville de Portland a eu la surprise de découvrir chez lui la porte condamnée qui s’est arrachée du Boeing 737 MAX 9, lorsque celui-ci arrivait en altitude après son décollage.
La découverte de Bob
Si l’on pouvait croire au départ qu’il s’agissait d’un simple panneau contenant un hublot, la National Transportation Safety Board (NTSB) a depuis indiqué qu’il s’agissait d’une porte condamnée et masquée par une cloison qui ne laisse apparaître qu’un hublot, expliquant la présence de sièges sur les vidéos de l’incident. Une configuration proposée par Boeing aux clients qui le demandent.
Ce « bouchon de porte », comme décrit par la BBC, était particulièrement recherché par les autorités de Portland, inquiètes à l’idée de découvrir l’emplacement du morceau du fuselage de l’appareil, qui aurait pu provoquer des dégâts ou blesser quelqu’un. La présidente de la NTSB, Jennifer Homendy, a révélé que, selon de premières analyses, la porte était tombée au-dessus de Cedar Hills, dans la proche banlieue de Portland et appelé les habitants de la zone à se manifester s’ils la trouvaient. Et c’est bien ce qu’à fait Bob, après avoir retrouvé la pièce manquante de 27 kg dans son jardin.
Pas d’avion inspecté en Europe
Si cet incident n’a fait aucune victime, il provoque toutefois une crise de fond au sein de Boeing, dont les appareils sont en grande partie cloués au sol pour inspection depuis les événements. Selon les données communiquées par Boeing à l’AFP, ce ne sont pas moins de 218 exemplaires du 737 MAX 9 qui ont été livrés à ce jour dans le monde. De son côté, l’agence fédérale américaine de l’aviation civile précise qu’environ 171 appareils sont concernés par ces révisions d’urgence. Ces immobilisations pour inspection ne concernent toutefois pas l’Europe. Aucun opérateur du continent n’utilisant le 737 MAX 9 avec les options techniques concernées. Ce lundi, Jennifer Homendy a également indiqué que des pilotes de la compagnie Alaska Airlines avaient déjà signalé des voyants d’avertissement de pressurisation sur trois vols précédant l’incident de vendredi. Mais aucun lien n’a encore été établi à ce stade de l’enquête selon la BBC.