Une attaque sans précédent : l’histoire des explosions massives au Liban
Un début tragique
Le 17 septembre, une série d’explosions meurtrières secoue le Liban. Des milliers de beepers, des anciens systèmes de communication, explosent simultanément, tuant au moins 39 personnes et en blessant 3000 autres. Les principaux objectifs de cette attaque étaient le groupe islamiste chiite Hezbollah, allié du Hamas et ennemi d’Israël.
Une technique d’attaque sophistiquée
Le choix des beepers comme outil de l’attaque est intrigant. Ces appareils, rudimentaires et moins connectés, étaient utilisés par les cadres du Hezbollah pour éviter la détection des services secrets israéliens. Cependant, les beepers ont été détournés et trafiqués pour devenir des bombes à distance. La méthode exacte utilisée pour modifier les beepers reste incertaine, mais une enquête suggère que les services de renseignement israéliens sont à l’origine de cette opération complexe.
Des entreprises fictives
Deux entreprises, Bac Consulting basée à Budapest et Norta Global Ltd basée en Bulgarie, étaient impliquées dans la fabrication et la modification des beepers. Cependant, ces entreprises semblent être des façades, et les autorités hongroises et bulgares affirment qu’aucun appareil en lien avec les explosions n’a été fabriqué ou exporté depuis leur territoire. Une enquête du New York Times révèle également que Bac Consulting fait partie d’un réseau de sociétés écrans mis en place par les renseignements israéliens pour dissimuler leurs activités.
Un plan bien orchestré
Israël aurait programmé les beepers pour exploser en réaction à un signal spécifique, envoyé pour les faire détoner. Les beepers étaient modifiés pour dissimuler des explosifs dans leur batterie, rendant le piège indétectable. Le 17 septembre, à 15h30, les propriétaires des beepers ont reçu un message déclencheur, leur faisant croire qu’il provenait des leaders du Hezbollah. Quelques secondes plus tard, des milliers de beepers ont explosé simultanément.
Conséquences et escalade du conflit
L’attaque a eu un impact dévastateur, avec de nombreuses pertes civiles en plus des cadres du Hezbollah. Le 18 septembre, Israël a lancé une offensive contre le Lebanon, visant à regagner du territoire et à désarmer l’organisation islamiste. Les frappes aériennes et terrestres ont provoqué un exode massif des Libanais vers le nord du pays et la Syrie voisine. Au total, plus de 1000 personnes ont été tuées au Liban selon les autorités, tandis que l’armée israélienne a subi des pertes importantes.
La mort du leader du Hezbollah
Dans le cadre de cette offensive, le 27 septembre, le chef du Hezbollah, Hassan Nasrallah, a été tué dans une frappe ciblée israélienne. Cette attaque a causé un séisme politique au Liban et a accentué les tensions dans la région. Le Hezbollah a ensuite prétendu avoir visé les quartiers généraux du Mossad à Tel Aviv, mais ces frappes ont été sans conséquence majeure.
La crainte d’une guerre ouverte
La situation reste tendue au Liban, avec la crainte d’une escalade du conflit vers une guerre ouverte entre Israël et le Hezbollah. Malgré les appels à un cessez-le-feu, Israël a envoyé des troupes au sol pour combattre le Hezbollah, intensifiant ainsi les combats dans le sud du Liban. La population libanaise est terrorisée et vit dans la crainte d’une catastrophe imminente.
