Orsay : des origines ferroviaires à la naissance d’un musée incontournable

Orsay : des origines ferroviaires à la naissance d’un musée incontournable

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La mystérieuse histoire de la gare d’Orsay

Regardez cette forêt d’acier, cet enchevêtrement de poutres au-dessus du musée d’Orsay à Paris. Une fois et demie le poids de la tour Eiffel. Vous n’imaginez pas tout ce qui se cache derrière ce musée que l’on croit connaître.

Une gare autrefois

À l’époque, il y a même eu un hôtel, un restaurant. C’est assez fascinant, comme nous le montre et nous le raconte Quentin Fichet. Comme pour une chasse au trésor, nous avons cherché à travers les œuvres du musée d’Orsay d’éventuelles traces de son passé.

Une gare hors du commun

A quoi pouvait bien servir un tel lieu auparavant ? Une gare, je pense, vu la structure du bâtiment. Quand on rentre là, on a la lumière, la verrière et tout de suite ça donne une impression gigantesque de gare. Ça ressemble à la gare de Bordeaux un peu, gare de Montpellier aussi non ?

La découverte de l’ancienne gare d’Orsay

Cette ancienne gare d’Orsay se devine surtout grâce à cette horloge dans la nef et à sa façade en bord de Seine. Les noms des destinations sont toujours là depuis sa création pour l’Exposition Universelle de 1900. La compagnie ferroviaire Paris Orléans souhaitait alors innover. La gare est plus centrale, plus chic, plus moderne. C’est une gare qui est techniquement à la pointe, par l’usage de l’électricité qui fait à peu près tout l’éclairage, le chauffage, la motrice des trains, mais aussi un système tout à fait nouveau de transport par des tapis roulants, transport des bagages, distribution des bagages, comme on l’a aujourd’hui dans les aéroports.

La fin d’une époque

Mais voilà, les choses vont vite, les trains s’allongent et la gare devient déjà trop petite, dépassée. Au bout de seulement 39 ans de service, elle cesse d’accueillir les grandes lignes. C’est la fin en coulisse. Pourtant, aujourd’hui, elle continue d’exister.

Un musée qui cache bien des secrets

Pierrejean, l’un des 15 Sapeurs Pompiers de Paris qui surveille l’édifice jour et nuit, nous mène au-dessus de la grande galerie. Entre les deux pots d’Orsay de la verrière, il y a une forêt d’acier, cet enchevêtrement de poutres qui représente à peu près une fois et demie le poids de la tour Eiffel pour une longueur deux fois plus petite.

Une gare invisible

Mais c’est encore plus haut, sur le toit du musée, qu’une surprise nous attend. Soudain, devant nous, la gare est là, loin des regards, nichée au milieu des murs de pierre.

Une histoire mouvementée

Au début du projet, ça a été très critiqué par les habitants du 7e arrondissement. Un har on va dire métallique dans au milieu d’hôtel particulier, c’était plutôt mal vu. Du coup, cette volonté de le cacher par une façade fastueuse côté Seine et de la rendre invisible aux yeux des Parisiens.

Les secrets du passé

Il y en a eu, dans ces couloirs. De 1900 jusqu’aux années 70, le bâtiment abrite aussi un hôtel. L’escalier d’entrée est maintenant interdit au public, ces chambres sont devenues des bureaux, et la salle des fêtes accueille désormais des enfants. À l’époque, elle a été le théâtre de moments historiques.

Une histoire de prestige

En 1954, l’Abbé Pierre lance ici son fameux appel contre la misère. Des tonnes de vêtements, de nourriture, de bois de chauffage sont alors stockés ici avant d’être distribués. Puis, en 1958, le Général de Gaulle organise une grande conférence de presse devant 500 journalistes. Il annonce qu’il est prêt à revenir au pouvoir.

Un restaurant chargé d’histoire

Quant au restaurant attenant à l’hôtel, il reste bien. Cette salle où les visiteurs mangent encore aujourd’hui, mais très peu d’autres choses. Les quelques objets conservés en réserve sont donc précieux. Le couvert à poisson, le petit pot à lait. On se donne cette image de prestige avec le nom de l’hôtel qui est Hôtel du Palais d’Orsay. On a les menus pour se rappeler ce qu’on mangeait en 1921.

Des souvenirs d’un temps passé

Dans les prochaines semaines, sortira un livre pour retracer le destin de la gare d’Orsay, rappeler les visages qui ont donné une âme au lieu et mettre en lumière les instants étonnants de son histoire. Le bâtiment est resté vacant pendant longtemps, a même failli être détruit avant de devenir un musée en 1986.

Les échos du passé

Dans certaines salles, vous entendez encore aujourd’hui le son des trains, car le RER passe toujours en dessous. Alors certains murs sont conçus pour ne pas subir ces constantes vibrations. Des échos du passé.

Auteur

Jérôme Leroux, 31 ans, est un auteur passionné du monde du gaming, du cinéma et des séries. Originaire de Nantes, il a débuté sa carrière dans le journalisme en tant que contributeur indépendant pour des publications locales.

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