Le procès des complices de l’assassin de Samuel Paty : rappel des faits
Le vendredi 16 octobre 2020, Samuel Paty, professeur d’histoire à Conflans-Sainte-Honorine, était assassiné par un jeune terroriste islamiste après avoir été harcelé sur les réseaux sociaux pour avoir montré des caricatures du prophète Mahomet à ses élèves. Quatre ans après ces événements, plusieurs adultes comparaissent devant la Cour d’Assises spéciale de Paris à partir du lundi 4 novembre. Ils sont accusés de complicité d’assassinat et d’association de malfaiteurs terroristes. Qui sont-ils ? Quel rôle leur reproche-t-on d’avoir joué dans cet attentat ? Faisons le point.
Le profil de l’assaillant : Abdouak Anzorov
Abdouak Anzorov, 18 ans, est né en Russie mais provient d’une famille de réfugiés tchétchènes. Son parcours laisse penser qu’il a été radicalisé à l’été 2019. Il était connu pour son islam rigoriste, ses penchants violents et ses propos extrémistes. Il a été identifié comme celui qui a commis l’attentat contre Samuel Paty avant d’être abattu par les forces de l’ordre.
Les adultes accusés dans cette affaire
Deux principaux adultes sont accusés dans cette affaire : Brahim Shnina et Abdelakim Sefrioui. Ils sont jugés pour association de malfaiteurs terroristes. Brahim Shnina est le père de l’élève qui a menti sur le cours de Samuel Paty et a déclenché la polémique. Il a diffusé une vidéo sur les réseaux sociaux demandant le licenciement de l’enseignant. Abdelakim Sefrioui est un prédicateur islamiste qui a relayé cette vidéo et propagé des idées radicales.
La complicité d’assassinat et l’association de malfaiteurs terroristes
Les accusés ont d’abord été mis en examen pour complicité d’assassinat terroriste, mais cette qualification a été rejetée par les juges d’instruction. Ils sont jugés pour association de malfaiteurs terroristes car leurs actions ont contribué à l’engrenage qui a mené à l’attentat. Ils ont propagé des idées radicales et ont conforté l’assaillant dans sa volonté de passer à l’acte.
Le déroulement des événements
Le 9 octobre, la fille de Brahim Shnina ment à son père sur le cours de Samuel Paty. Ce dernier diffuse une vidéo sur les réseaux sociaux, relayée par Abdelakim Sefrioui, accusant le professeur d’avoir montré des caricatures offensantes du prophète Mahomet. Le 16 octobre, l’assaillant aborde des élèves devant le collège et leur propose de désigner Samuel Paty contre de l’argent. Il le suit ensuite, le poignarde et le décapite. Il revendique son acte sur les réseaux sociaux.
Conclusion
Le procès des complices de l’assassin de Samuel Paty permettra d’établir les responsabilités de chacun dans cette affaire et de comprendre les circonstances qui ont mené à cet attentat. Les parties civiles espèrent que ce procès leur permettra de rendre hommage à Samuel Paty et de rappeler la gravité de ces événements. La famille de l’enseignant attend également des explications sur la façon dont il a vécu les derniers jours de sa vie, isolé et aux abois.