[PODCAST] L’avortement : Un enjeu décisif de la présidentielle américaine

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L’avortement aux États-Unis : une décision qui divise

La remise en cause du droit d’avorter

Depuis 2022, l’accès à l’avortement aux États-Unis n’est plus garanti sur l’ensemble du territoire. Chaque État est désormais en mesure de décider de sa politique d’accès à l’avortement, ce qui a conduit une vingtaine d’États sur 50 à restreindre ou interdire totalement l’avortement. Ce sujet est devenu central lors de la campagne présidentielle, les démocrates en ont fait un de leurs thèmes de prédilection, espérant mobiliser à la fois leur base et les électeurs indécis. De leur côté, les républicains tentent de modérer leur position.

La décision de la Cour suprême

En 2022, la Cour suprême des États-Unis a remis en cause le droit d’avorter garanti par l’arrêt de 1973, RAW versus Wade, qui permettait aux femmes d’avorter jusqu’à environ 24 semaines de grossesse. Cette décision a provoqué de vives réactions et des manifestations massives à travers tout le pays. Il est important de noter que la Cour suprême est majoritairement conservatrice depuis 2022, en grande partie grâce aux nominations faites par Donald Trump.

Les réactions de Joe Biden et Donald Trump

Joe Biden, président démocrate, a critiqué cette décision de la Cour suprême, soulignant les conséquences sur les droits reproductifs des femmes et la mise en danger de leur santé, en particulier pour les femmes les plus vulnérables vivant dans les États conservateurs du Sud. En revanche, Donald Trump s’est félicité de cette décision, tout en restant prudent dans ses propos, sachant que cette position est impopulaire auprès de la majorité des Américains favorables au droit à l’avortement.

L’impact sur les élections

Les élections de mi-mandat, qui se déroulent en même temps que l’élection présidentielle, sont décevantes pour les républicains. Malgré l’impopularité de Joe Biden et les inquiétudes économiques, ils ne parviennent pas à remporter le Sénat. Cette division autour du droit à l’avortement a provoqué une mobilisation forte des électeurs modérés et progressistes, en faveur du droit à l’avortement. Les démocrates continuent de se mobiliser sur ce sujet, diffusant des témoignages de femmes confrontées aux nouvelles lois restrictives.

La position de Donald Trump et Kamala Harris

Lors de la primaire républicaine de 2024, Donald Trump adopte une position ambiguë sur l’avortement, mettant l’accent sur la réglementation au niveau des États, tout en évitant de perdre les voix des électeurs modérés. Kamala Harris, vice-présidente des États-Unis, s’engage fortement en faveur du droit à l’avortement depuis de nombreuses années et met en avant l’importance de ce droit pour les femmes. Les démocrates utilisent ce sujet dans leur campagne, notamment à travers des spots télévisés avec des témoignages de femmes.

Les référendums sur l’avortement

En parallèle de l’élection présidentielle, une dizaine d’États organisent des référendums sur l’accès à l’avortement. Les démocrates espèrent mobiliser un électorat modéré et républicain qui est choqué par les nouvelles lois restrictives. Ces référendums pourraient inciter les électeurs à voter massivement et jouer en faveur des candidats progressistes. Cependant, rien n’est certain et d’autres thématiques, comme l’économie, pourraient également influencer le vote.

Auteur

Jérôme Leroux, 31 ans, est un auteur passionné du monde du gaming, du cinéma et des séries. Originaire de Nantes, il a débuté sa carrière dans le journalisme en tant que contributeur indépendant pour des publications locales.

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