Le procès des viols de Mazan : récit de la deuxième partie
Des vidéos insoutenables
Le 2 septembre dernier, le procès des viols de Mazan s’est ouvert devant la Cour criminelle du Vaucluse à Avignon. Pendant 4 mois, Dominique Pellic comparaît aux côtés de 50 accusés pour les abus sexuels commis sur son ex-compagne pendant une dizaine d’années. Ce grand-père de 71 ans droguait sa femme Giselle à son insu pour abuser d’elle et la livrer inconsciente à des hommes recrutés sur Internet. Après 8 semaines d’audience, la Cour a décidé de rendre publique le visionnage des vidéos montrant les viols commis par Dominique Pellic et d’autres hommes. Ces vidéos sont qualifiées de quasi insoutenables.
Des défenses farfelues
Durant son audition, un des accusés, Ganté, prétend avoir tout oublié, affirmant qu’il a été drogué. Pour rafraîchir sa mémoire, la vidéo est diffusée et il est contraint de reconnaître les faits. Thierry Poau, un autre accusé, évoque ouvertement sa sexualité mais nie avoir commis le viol, en insistant sur le fait que la notion de consentement ne serait pas systématiquement demandée dans le milieu libertin. Ces défenses farfelues ont été largement discréditées lors du procès.
Le regard de la cour
La cour réagit aux témoignages des accusés qui prétendent avoir été persuadés par Dominique Pellic ou craignaient son autorité. La cour constate que ces hommes n’avaient pas l’air terrorisés sur les vidéos et certains poursuivaient même les actes sexuels. Le président questionne également les accusés sur leur complicité et leur absence de réaction face aux actes de viol. La cour dévoile également les témoignages des compagnes des accusés, qui, souvent choquées, ont du mal à accepter leur implication dans ces viols.
Les aveux et les mensonges
Certains accusés reconnaissent avoir participé aux viols, mais refusent de prononcer le mot viol. D’autres tentent de justifier leurs actes en affirmant qu’ils étaient manipulés ou qu’ils n’ont pas été informés de l’état de Giselle Pellic. Cependant, les vidéos prouvent le contraire. Dominique Pellic présente son complice, Dominique, comme son plus grand soutien et responsable de l’introduction de Giselle dans cette vie de viol. Les déclarations de Dominique lors de sa garde à vue sont rapidement contredites lors de l’audience. La cour se rend compte que les accusés ont du mal à assumer leur implication dans ces viols.
Le témoignage de Giselle Pellicot
Giselle Pellicot, victime des viols, souhaite faire évoluer la société en éveillant les consciences sur la question du viol et du consentement. Elle souhaite également montrer que le viol peut être commis par des personnes que l’on connaît, contrairement à l’image stéréotypée du violeur inconnu. Elle refuse de recevoir les excuses des accusés, car selon elle, ils auraient pu faire demi-tour ou alerter la police. Giselle Pellicot adresse également quelques mots à son ex-mari, lui demandant comment il a pu la trahir de la sorte.
Conclusion
En résumé, le procès des viols de Mazan a permis de mettre en lumière les différents témoignages des accusés, les vidéos insoutenables et le combat de Giselle Pellicot pour faire évoluer la société sur la question du viol. Le procès se poursuivra jusqu’en décembre et nous attendons maintenant la suite de ce retentissant procès.